Le développement du numérique depuis une cinquantaine d’années et l’utilisation aujourd’hui quotidienne des appareils numériques changent notre quotidien mais aussi notre rapport à la santé. En effet, les appareils électroniques peuvent aider dans le secteur de la santé en permettant un meilleur suivi des personnes malades et une plus grande proximité entre patients et personnels de santé.
L’e-santé désigne l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les traitements de santé. Il s’agit d’utiliser les objets connectés tels que les smartphones, les montres ou encore les applications pour améliorer les soins et traitements des personnes qui en ont besoin.
La télémédecine
La télémédecine est un domaine très large qui regroupe plusieurs secteurs. On retrouve par exemple la téléconsultation qui est le fait qu’un patient consulte à distance son médecin. Cette pratique s’est largement développée pendant le confinement grâce à des plateformes en ligne. En effet, la crise sanitaire a obligé personnels de santé et patients à s’adapter.
Le contexte de pandémie a donc permis le développement de nombreuses pratiques en termes de e-santé. Ne pouvant plus se délacer chez le médecin à cause des risques de contagion et de la saturation des cabinets, de plus en plus de patients ont eu recours aux consultations à distance, ne serait-ce que pour la prise de rendez-vous.
Si la téléconsultation est un des éléments les plus répandus de la télémédecine, il en existe d’autres. La téléassistance abolit les limites liées à la distance dans l’administration de soins en permettant à un professionnel de santé d’assister à l’effectuation d’un acte à distance réalisé par un autre professionnel.
Ainsi, un chirurgien spécialisé peut allumer son ordinateur et assister ses confrères lors d’une opération délicate par exemple, le tout à plusieurs milliers de kilomètres. Autre système, la télésurveillance permet au médecin de garder un œil sur son patient en recueillant ses données de santé.
Enfin, la régulation médicale réalisée par des centres médicaux et des services d’aide médicale d’urgence, de même que la prévention et les soins réalisés à distance via des portails, des sites de promotion, des alertes téléphoniques et des prescriptions électroniques constituent également un cas de télémédecine, dans le sens où le patient est aiguillé dans ses soins à distance.
L’e-santé est tout sauf un secteur réservé à des populations jeunes et connectées. Depuis des dizaines d’années maintenant, des outils de e-santé permettent d’améliorer le confort de nombreux patients atteints de tous types de maladies. Par exemple, les bracelets connectés permettent d’alerter les professionnels médicaux en cas de chute à domicile. Ces dispositifs sont aussi un moyen de rassurer le patient et sa famille, en lui donnant plus d’autonomie (le patient est chez soi) mais en continuant d’assurer son suivi.
La télémédecine assure au patient une meilleure prise en charge et un suivi plus efficace et personnalisé. L’optimisation des traitements qui en découle et la réduction du nombre de consultations réduisent également les coûts des traitements. Enfin, la télémédecine permet un accès aux soins à des personnes qui vivent loin des centres médicaux ou qui n’ont pas forcément les moyens de se déplacer.
Les outils de soins à distance
Les objets connectés se révèlent être des outils de choix de l’e-santé. En effet, ils permettent de surveiller la santé en récoltant de nombreuses informations sur le patient. Les montres connectées par exemple n’indiquent plus uniquement l’heure mais aussi le nombre de pas effectués dans une journée, le rythme cardiaque durant une acticité ou encore la qualité du sommeil.
Certaines montres vont même plus loin en proposant de vérifier le volume d’oxygène absorbé, la saturation de l’oxygène dans le sang ou encore en proposant un électrocardiogramme pour visualiser ses battements du cœur en temps réel. Les montres deviennent de véritables outils dans la vie quotidienne pour appréhender toutes sortes de signaux et suivre leur évolution. Ainsi, une personne peut surveiller ses apnées du sommeil tout en restant chez soi.
Cependant, ces outils servent surtout à suivre son activité au quotidien ou une acticité sportive et ne se substituent en rien à un avis médical pour des maladies ou de graves problèmes de santé. De plus, ils posent la question de la protection des informations personnelles. En effet, les montres connectées sont reliées à des applications sur smartphones qui permettent de suivre d’autant plus précisément ses données.
Cette question de la protection des données s’est d’autant plus posée lors de la pandémie de la Covid-19 et la mise en place par de nombreux gouvernements d’applications pour smartphones permettant de suivre l’évolution des chiffres liés à la situation sanitaire. Certains s’inquiétaient notamment de la possible violation du secret médical et de la récupération des données par les gouvernements ou les entreprises pour d’autres buts que l’amélioration de la situation sanitaire. Les données de santé sont en effet une cible, et de nombreux hôpitaux se font régulièrement hacker par des personnes qui demandent ensuite une rançon. D’autre part, le recours aux nouvelles technologies souligne aussi la dépendance du secteur de l’e-santé aux GAFAM, les géants du numérique. Enfin, plus qu’une réelle alternative, les outils de e-santé sont surtout un complément de soins pour les patients car le suivi humain reste le plus efficace pour prévenir tout risque et guérir les maladies.
Texte Léa Stocky
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