Passionné par le voyage et le vélo en montagne, Martin Bissig est un photographe professionnel énergique, spontané et plein d’idées. Il a aujourd’hui fait de sa passion pour le grand air son métier. Il voyage autour du globe, rapportant avec lui quelques clichés de ses découvertes, de ses aventures, mais aussi d’événements sportifs qui ont lieu aux quatre coins du monde. Dans cette interview, le photographe raconte son parcours.
Martin Bissig, comment êtes-vous devenu photographe ?
Mon père travaillait en tant qu’éditeur en chef pour un journal à Zoug. Il avait installé une chambre noire dans la maison où j’ai grandi. J’ai commencé à développer des photos avec lui à l’âge de sept ans et j’ai eu mon premier travail en tant que photographe six ans plus tard pour le journal où il travaillait. C’est ainsi que je suis devenu photographe professionnel. Mais je n’aurais jamais pensé pouvoir vivre de la photographie un jour.
C’est pour cela que j’ai fait des études en Business Administration et que j’ai travaillé dans une banque pendant six ans. Puis je me suis rendu compte que ce n’était pas la vie que je voulais. J’ai décidé de devenir photographe professionnel en 2003 et depuis j’ai amélioré mes compétences ainsi que mon réseau pour devenir le photographe que je suis aujourd’hui.
Image: Sebastian Doerk
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ?
J’apprécie pouvoir définir mon propre programme et m’organiser comme je le souhaite. Mais ce que j’aime le plus est probablement le fait que mon travail soit très varié. Je ne photographie pas uniquement en extérieur, je fais également des shootings en studio et couvre des événements d’entreprises. J’étais par exemple au World Economic Forum à Davos. J’ai aussi voyagé en Chine pour photographier une compétition. Ce que j’aime dans mon métier, c’est cette grande diversité.
Pouvez-vous décrire l’une de vos journées types ?
Il n’y a pas vraiment de journée type dans mon métier. Chaque jour est différent. Je ne pourrais même pas décrire une semaine type, car cela change constamment. Je ne sais pas quel sera mon programme pour la semaine prochaine. Cela dépend beaucoup du type de travail: en extérieur, il se peut que je me lève tôt pour atteindre le sommet d’une montagne afin de capter les premières lueurs du jour. Si c’est un shooting en intérieur, il faudra préparer le studio et s’assurer que la lumière est bien réglée, par exemple.
Quel genre de photos aimez-vous particulièrement prendre ?
J’aime beaucoup prendre des photos en extérieur, plus particulièrement de sport et de voyage. Ces dernières années, j’ai préféré faire des photos de style documentaire en extérieur. J’aime explorer de nouveaux horizons, rencontrer des personnes de cultures différentes et photographier ce qui me plaît dans ces endroits.
Quel type d’appareil utilisez-vous généralement pour vos photos et vidéos en extérieur ?
Je travaille toujours avec le EOS R5 de Canon et différents objectifs en fonction du type de travail à réaliser. Pour un shooting commercial, je vais utiliser des objectifs de grande qualité. Concernant les voyages, il est important de pouvoir bouger librement alors j’essaie d’être le plus léger possible en choisissant des objectifs plus petits, quitte à compromettre un peu la qualité de l’image. Autrement, j’utilise aussi un drone et une caméra d’action.
Pour les vidéos, c’est exactement pareil. C’est ce qui est génial avec les nouveaux appareils photo : ils sont totalement hybrides et permettent de faire tant de la photo que de la vidéo. Cela permet de ne pas changer constamment de matériel et d’avoir des résultats qualitatifs dans les deux cas.
Quel conseil donneriez-vous aux photographes amateurs ?
D’être persistant, de simplement y aller et de s’entraîner. On ne s’améliore pas en restant derrière son ordinateur à lire des forums photo. On devient un meilleur photographe en pratiquant. Aussi, il ne faut pas se laisser distraire par les autres et leurs opinions. Qu’ils fassent ce qu’ils aiment et le succès suivra!
Vous avez beaucoup voyagé. Est-ce qu’il y a une excursion qui vous tient particulièrement à cœur ?
Il est difficile de ne choisir qu’une seule expédition. On ne peut pas comparer un séjour au Groenland avec un voyage dans le désert d’Oman, l’Himalaya avec l’Afrique du Sud, ou encore l’un des trois plus hauts volcans du Chili avec le Kilimandjaro. Ce sont tous des voyages très différents et uniques qui ont chacun une place importante dans mon cœur.
Si vous deviez n’emporter qu’un seul appareil avec vous lors d’un voyage, lequel serait-ce ?
Si je peux choisir un combo, c’est-à-dire un appareil et un objectif, je prendrais mon Canon E0S R10 avec mon objectif RF-S 18-150 millimètres. J’ai tout récemment fait une série de photos au Sri Lanka avec ce combo-là. Il est petit, très léger et offre tout ce qu’un photographe professionnel peut espérer avoir.
Avez-vous de nouveaux projets à venir ?
Oui, j’ai effectivement beaucoup de nouveaux projets. Cette année, j’espère par exemple pouvoir couvrir un grand événement de trail running en Chine. J’y étais en 2019 et je n’ai pas pu y retourner depuis à cause de la Covid-19. Un autre projet serait un voyage au Népal, dans les montagnes de l’Himalaya, dans le district du Mustang. J’ai donc plusieurs projets de prévus, mais qui sait de quoi demain sera fait ?
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