Grutier et chauffeur de camion : la passion des machines racontée par Jordan Botteron
Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises sont à la recherche de chauffeurs grutiers. Jordan Botteron, jeune chauffeur grutier de 26 ans vivant dans le canton de Neuchâtel, a décidé de s’orienter vers ce métier plein d’opportunités. Il nous en parle dans cette interview.
Jordan, comment as-tu été attiré par le métier de grutier et chauffeur de camion ?
J’ai toujours aimé les machines et la mécanique. C’est pourquoi j’ai effectué une première formation de mécanicien de machines agricoles. J’ai ensuite suivi une formation de mécanicien sur poids lourds avant de passer le permis de camion remorques puis cinq autres permis de machines. Étant donné que j’avais déjà mon permis de camion-remorque, c’était un plus pour moi de pouvoir utiliser un camion avec une grue. J’ai l’opportunité de pouvoir suivre la formation au sein de l’entreprise dans laquelle je travaille, Cand-Landi.
Peux-tu nous parler de ta formation ?
La formation, d’une durée d’un an, se compose d’abord de trois jours de théorie et d’un jour de cours pratiques dans la semaine. Ensuite, nous passons également du temps sur le terrain en étant formés par l’entreprise. La formation se clôt par un examen final. Mon but aujourd’hui est donc d’obtenir le permis, puis je me vois continuer à travailler en camion-grue.
Qu’apprécies-tu le plus dans cette formation ?
Il s’agit d’un nouveau challenge pour moi. Le jour où j’aurais le permis de grutier, qui sera mon sixième permis, ce sera un véritable plus. Il ne me manquera plus que l’avion (rires) ! Mon travail est varié car chaque jour, les chantiers sont différents. Il peut arriver que je doive me rendre sur le même pendant plusieurs jours de suite mais c’est assez rare. Il faut aussi savoir prendre le temps de faire les choses correctement, ce qui demande beaucoup de concentration et d’autonomie.
Peux-tu décrire une journée typique de travail sur un chantier ?
Je pars le matin avec le camion grue souvent avant 7h. En fonction du grutage que j’ai à faire, je peux équiper mon camion, en le lestant ou en y accrochant une grande remorque par exemple. Je me rends ensuite sur le lieu du grutage et j’étudie si j’arrive à garer le camion et si l’accès est possible. Je finis ensuite ma journée entre 17h et 18h.
As-tu déjà été confronté à une situation d’urgence ?
Si oui, comment l’as-tu gérée ?
Un jour, une pelleteuse s’est retournée et j’ai dû la remettre sur ses chenilles. Étant donné que je connaissais le poids de la machine, j’ai facilement pu effectuer la manœuvre. J’essaie de rester calme dans toutes circonstances. Si l’on ne s’énerve pas, il n’y a pas de raisons que cela se passe mal.
Quelles mesures de sécurité prends-tu toujours avant de commencer à utiliser la grue ?
Les plus grandes difficultés sur le terrain sont de pouvoir caler le camion et de le stabiliser sur des surfaces instables. Il faut donc étudier si le terrain permet les travaux et si la grue est capable de soulever la charge. Il faut aussi s’assurer que le périmètre autour soit sécurisé. Cela me donne beaucoup de responsabilités et je dois rester très vigilant, d’autant plus que je suis souvent tout seul pour effectuer le travail.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui envisage de devenir grutier ?
Il faut foncer et ne pas hésiter ! Chaque nouveau levage est un nouveau challenge. Il est important de rappeler que la formation et le métier de chauffeur grutier sont aussi ouverts aux femmes qui ont tout à fait leur place dans le milieu.
Interview Léa Stocky
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