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Santé

Pour une plus faible exposition au bruit

02.02.2022
par SMA

L’exposition permanente des oreilles aux écouteurs, aux lecteurs de musique, aux discothèques, aux concerts et au bruit sur le lieu de travail peut endommager l’audition.

La perte auditive est permanente, et même une opération ne peut rien y faire. Le danger que représente la musique et le bruit pour les oreilles dépend du volume et de la durée de l’écoute, ainsi que de la fréquence des pauses. La musique avec des écouteurs est souvent écoutée à un volume compris entre 70 et 100 décibels, dans les discothèques, le niveau sonore est généralement de 93 à 100 dB(A) et lors des concerts, le volume est de 100 dB(A). Pour les oreilles, cela devient toutefois critique à partir de 85 dB(A), comme on peut le lire sur le portail Internet laermorama.ch. Une sonorisation permanente empêche le repos des cils – des poils très fins situés sur les cellules ciliées de l’oreille interne – qui se collent ou même se cassent avec le temps.

Les cils surchargés développent un trouble de la circulation sanguine et meurent prématurément en raison du manque d’énergie. Les cils morts sont irrémédiablement perdus et ne peuvent pas être remplacés par une opération. Une lésion auditive due à la musique forte ou au bruit du travail est donc incurable. Alors que dans les peuples primitifs, les septuagénaires ont souvent encore l’ouïe fine d’un trentenaire, en Europe, des trentenaires se promènent déjà avec l’ouïe émoussée d’un septuagénaire. Des études menées dans les pays européens montrent en effet qu’un jeune sur quatre est déjà touché par une perte auditive. À partir d’environ 85 dB(A), la durée d’écoute est déterminante pour le risque de perte auditive, en plus du volume sonore. Plus la musique est forte, plus la durée d’écoute autorisée est courte et plus les pauses nécessaires sont longues. Les personnes qui écoutent de la musique à moins de 85 dB(A) sont donc à l’abri. À l’inverse, les niveaux sonores lors des concerts (100 dB(A)) et dans les discothèques (95 décibels) sont massivement supérieurs à la limite critique pour les oreilles. Passer dix minutes sans protection à un concert bruyant est à peu près aussi nocif qu’écouter de la musique pendant 17 heures avec une chaîne hi-fi à un volume ambiant puissant de 80 décibels.

Peu importe que l’on fasse résonner ses oreilles avec du rock, de la house ou du hip-hop, à niveau sonore égal, la pression et l’énergie acoustiques sont les mêmes pour chaque style de musique. Le risque de perte auditive ne dépend donc pas du fait que l’on perçoive la musique comme agréable ou désagréable. Des sonomètres simples sont disponibles dans le commerce à partir de 50 francs ou peuvent être empruntés (gratuitement pour les écoles) ou loués au service acoustique de la SUVA.

Le bruit et les problèmes de santé

L’Homme moderne est souvent exposé en permanence au son, et cela peut le rendre malade. En effet, le bruit a des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. Et ce, même si l’ouïe n’est pas directement endommagée, comme dans le cas d’une forte détonation. Le corps humain réagit aux sons dérangeants en libérant des hormones de stress. La pression artérielle, la fréquence cardiaque et d’autres facteurs circulatoires se modifient négativement. Le diabète et la dépression peuvent également être les conséquences d’un bruit excessif.

On constate également des réactions physiques chez les personnes qui pensent s’être habituées au dérangement de la circulation. Cependant, contrairement à ce que l’on croit, le corps ne s’y habitue pas.

L’étude Sirene sur les effets à court et à long terme du bruit de la circulation sur la santé, financée par le Fonds national suisse, a pu démontrer que le risque de maladies cardiovasculaires est le plus marqué en cas d’exposition excessive à la circulation. Outre le bruit habituel de la route, les pics sonores abrupts de véhicules bruyants provoquent en outre un effet perturbateur important. En effet, plus un bruit est fort et se détache des autres sons, plus ses effets sur la santé sont massifs.

Les enfants et le bruit

Les enfants sont particulièrement menacés. D’une part, il leur manque la compréhension d’un effet nuisible du bruit. D’autre part, ils peuvent moins influencer leur environnement sonore. Alors que les adultes et les enfants plus âgés peuvent s’éloigner de la source ou se boucher les oreilles en cas d’exposition à un bruit excessif, les nourrissons et les jeunes enfants sont à la merci du niveau sonore. Les parents ne sont souvent pas conscients qu’une exposition excessive au bruit pendant la petite enfance et l’enfance peut avoir des conséquences à vie. Outre les atteintes physiques, une exposition prolongée peut également entraîner une baisse des performances cognitives. La mémoire est aussi affectée, ce qui réduit la capacité de concentration et de mémorisation. Le processus d’apprentissage s’en trouve à son tour ralenti.

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Journée contre le bruit

La prochaine «Journée contre le bruit» aura lieu le 27 avril 2022. Le printemps est à peine arrivé que la vie s’installe dans le jardin – et avec elle le bruit. Il faut tondre, tailler et broyer. Sous le slogan «Le bruit, c’est fini», il s’agit de montrer pendant cette Journée qu’il est aussi possible de faire moins de bruit.

Plus d’informations sur www.laerm.ch

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