
Mathilde Appia
Directrice Fondation Qualife
Lorsqu’on a 15 ans et qu’on voit toutes les possibilités de formation qui s’offrent à nous, le vertige l’emporte. Il est donc rassurant de suivre les recommandations des parents ou des enseignant∙es, même si ces dernières sont la plupart du temps très standardisées : le collège si les notes sont bonnes, l’ECG si une appétence pour le santé-social est exprimée.
20 ou 30 ans plus tard, on envie les jeunes d’avoir tant de portes ouvertes devant elles et eux. On se surprend à rêver de pouvoir remonter le temps pour pouvoir faire d’autres choix : les nôtres.
Rien que la voie de l’apprentissage, c’est plus de 250 métiers possibles. Ajoutez à cela le choix du mode d’apprentissage entre dual (alternance entre entreprise et école professionnelle) ou école à plein temps. Sans oublier les passerelles qui permettent de débuter par un apprentissage et de finir par une haute école ou l’université. Et enfin, la formation continue, après l’entrée dans le monde du travail, avec toutes ses possibilités certifiantes ou non.
En Suisse, la formation offre des combinaisons infinies
Dès lors, il est essentiel de bien se renseigner auprès des organismes dédiés et de prendre le temps de choisir sa voie. Ce choix ne devrait pas être dicté par un bulletin scolaire ou une croyance populaire selon laquelle certaines filières sont plus honorables que d’autres. Ce choix doit être dicté par les intérêts, l’envie, le sens, les perspectives. Naïve me direz-vous ? Au contraire, réaliste. à Genève, il faut en moyenne plus de sept ans pour qu’un∙e jeune obtienne un premier diplôme après l’école obligatoire ! Plus de la moitié d’entre eux ne terminent pas la formation qu’ils ont débuté après le cycle d’orientation. Quel est l’intérêt de se précipiter au collège si c’est pour l’arrêter tellement on s’y déplait ? Où est le tort de se lancer dans un apprentissage si c’est pour aller au bout et s’y épanouir ?
Dans l’océan des formations professionnelles et générales, initiales et continues, il est bon d’avoir à ses côtés des professionnel∙le∙s qui permettent de ne pas s’y noyer. – Mathilde Appia, Directrice Fondation Qualife
Des structures comme la Fondation Qualife existent pour accompagner les jeunes dans ce travail d’orientation et de construction d’un projet professionnel. Cela ne signifie pas que les jeunes n’ont pas le droit à l’erreur ou à la réorientation. Cela veut dire que dans l’océan des formations professionnelles et générales, initiales et continues, il est bon d’avoir à ses côtés des professionnel∙le∙s qui permettent de ne pas s’y noyer.
Quels que soient votre âge et les yeux avec lesquels vous lirez ce dossier « Notre jeunesse », je vous souhaite d’y trouver des informations utiles et le courage de requestionner vos certitudes.
Texte Mathilde Appia, Directrice Fondation Qualife
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