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La durabilité est une affaire de coopération

07.07.2018
par SMA

Le changement climatique est un défi que personne ne peut relever seul. La coopération d’acteurs de la politique, de l’économie et de la société est nécessaire à l’établissement d’une durabilité.

Cette nouvelle donne, dont la société a désormais pris pleinement conscience, a déjà conduit à de nombreux changements et réalisations. La durabilité est au cœur des activités de la Fondation Suisse pour le Climat.

Fondée en 2008, dans le sillage de la loi fédérale sur la réduction des émissions de CO2, cette dernière célèbre cette année son jubilé. C’est donc l’heure des bilans. Mais aussi de porter un regard avisé sur l’évolution de la protection du climat dans notre pays.

Depuis 2008, une taxe sur les combustibles est donc perçue, dont une partie est réinjectée dans l’économie. Les grands prestataires de services, en particulier, récupèrent davantage d’argent qu’ils n’en ont payé. Certains d’entre eux ont choisi d’allouer le montant de leur «restitution nette» au profit de mesures de PME suisses et liechtensteinoises contribuant à la protection du climat et à l’établissement de la durabilité, par l’intermédiaire de la Fondation Suisse pour le Climat.

La taxe CO2 vise à inciter financièrement les entreprises à réduire leurs émissions de dioxyde de carbone. Les grandes sociétés disposent en général d’experts et de fonds leur permettant de s’adapter aux nouvelles conditions-cadres. Mais il en va autrement des PME. La plupart d’entre elles sont déjà très occupées par leurs propres activités. Souvent, ces entreprises manquent de financements pour les investissements et ignorent où elles peuvent faire des économies d’énergie. Notre objectif est de soutenir les PME dans ce secteur et, si possible, simplement. Ainsi, les PME reçoivent 30 francs par tonne de CO2 économisée et dix francs par mégawatt/heure épargné.

Les principes d’application de l’Accord de Paris, publiés le 30 avril dernier par l’Office fédéral de l’environnement, suivent une logique similaire. Cette publication donne une vue d’ensemble claire de la politique climatique actuelle. Elle présente aussi les principaux piliers de l’Accord de Paris. De plus, elle précise ce que la Suisse met en œuvre pour réduire ses émissions, en décrivant avec lucidité dans quelle mesure notre pays serait touché si le changement climatique continuait sa progression.

La coopération nous concerne tous: Confédération, entreprises, citoyens. Dans le cadre de la Fondation Suisse pour le Climat, nous sommes en relation directe avec les entreprises. Nous constatons que nombre d’entre elles sont très innovantes en matière de protection du climat. C’est ce qui ressort des présentations de projets et des demandes de subventions que nous recevons au quotidien. Et c’est l’expérience que nous avons faite en dix ans d’existence.

Ainsi, depuis sa création en 2008, la Fondation a soutenu pas moins de 1300 PME en Suisse et au Liechtenstein, à hauteur de 18 millions de francs. Les demandes sont en hausse. L’an passé, la Fondation a aidé pas moins de 139 projets soit une augmentation de 80 % par rapport à 2016.

La Fondation a par ailleurs initié avec succès un nouveau programme de soins aux forêts isolées, dont l’entretien n’est pas rentable, tout particulièrement sur des pentes raides et difficiles d’accès. Pas moins de 31 missions auprès de propriétaires forestiers organisés tels que coopératives et corporations ont ainsi bénéficié d’un soutien l’an passé, empêchant que ces forêts ne vieillissent et deviennent des sources d’émission de CO2.

Au niveau de la politique nationale, des jalons importants ont été posés pour la protection du climat avec la votation sur la Stratégie énergétique 2050; un document qui parle, lui aussi, de coopération.

Cette coopération est indispensable pour franchir les prochaines étapes dans la lutte contre le changement climatique. La durabilité peut être une histoire de succès. Non seulement pour notre environnement, mais aussi pour notre économie; à terme, c’est l’ensemble de notre société qui en bénéficiera.

Texte Vincent Eckert, directeur, Fondation Suisse pour le Climat

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