gaz
Développement durable Économie Énergie Finance Industrie Innovation

Les atouts du gaz naturel/biogaz

08.07.2018
par SMA

Rouler au gaz naturel/biogaz offre de multiples avantages. Écologiques, ces véhicules permettent de réaliser de belles économies par rapport aux voitures classiques. En Suisse, les stations permettant de faire le plein de gaz naturel/biogaz sont déjà en place et leur nombre augmente.

Les véhicules fonctionnant au gaz naturel/biogaz constituent un choix éthique et écologique par rapport aux véhicules à essence ou au diesel. Mais leurs avantages économiques sont également à souligner. En effet, le gaz naturel, principalement constitué de méthane, s’avère bien moins cher que les carburants utilisés habituellement. On parcoure entre 300 à 350 km avec une somme de 10 à 15 francs en utilisant cette source d’énergie. De quoi faire pencher la balance en faveur de ce carburant plus propre pour ceux qui hésiteraient encore. Sans compter qu’avec le réservoir à essence dont sont équipées toutes ces voitures, l’autonomie peut monter à 1000km selon les modèles.

Plus respectueux de l’environnement, le gaz naturel dans les voitures se forme dans les couches géologiques du sous-sol. Ceci, suite à un lent processus de décomposition de micro-organismes végétaux et animaux qui se déroulent pendant des millions d’années. Énergie largement disponible et sûre, le gaz naturel est l’énergie fossile la plus propre. Lors de la combustion, ses émissions de polluants sont en effet très faibles. Il ne rejette presque aucune particule polluante dans l’atmosphère lors de sa combustion ni de d’oxyde d’azote (NOx) assimilés généralement aux gaz d’échappement. Ainsi, les émissions de CO2 sont de 25 à 30% inférieures à celles du diesel et d’au moins 33% plus basses que celles de l’essence grâce au mix standard (90% gaz naturel/10% biogaz) disponible à la pompe.

Les entreprises montrent l’exemple

Pour les entreprises, les possibilités d’économiser sur le coût d’exploitation s’avèrent conséquentes en roulant au gaz naturel/biogaz. Et les sociétés spécialisées, telles que Gaznat par exemple, proposent en outre des services d’accompagnement. Ils peuvent même permettre d’installer des stations sur site pour les grands exploitants. En Suisse, plus d’une centaine d’entreprises ont déjà franchi le cap en véhicules de flotte. Les poids lourds sont de plus en plus demandés. Ceci, notamment grâce à un bilan écologique global bien plus intéressant que le diesel.

Maturité technologique

Aussi puissante que les autres carburations, l’utilisation du gaz naturel/biogaz constitue aujourd’hui une alternative technologique parfaitement mature. Et en
considérant les défis écologiques et environnementaux qui se jouent actuellement, en particulier les problématiques liées à la mobilité, on constate que le gaz naturel/biogaz mériterait une plus grande attention. Car à l’heure actuelle, se précipiter aveuglement dans le «tout électrique» constitue une voie risquée.

«Au niveau économique, les véhicules fonctionnant au gaz naturel/biogaz présentent différents avantages, précise André Räss, responsable mobilité au sein de la société Gaznat. Ce type de véhicules ne présente en effet pas de risques à la revente ni de coûts cachés et les sociétés de leasing accordent les même conditions que pour les voitures traditionnelles. A l’achat, un modèle qui utilise du gaz naturel/biogaz coûtera 10 à 20% moins cher qu’une voiture hybride. Les gammes de prix sont à peu près équivalentes à celles des véhicules diesel et essence. Et à la pompe, le consommateur réalise des économies d’environ 50% par rapport à une voiture classique en roulant avec le mix standard. Ces atouts indéniables démontrent clairement la maturité et la fiabilité de la technologie.»

Normes environnementales anticipées

Il y a un autre argument en faveur de ces véhicules. Il s’agit du fait que la plupart respectent déjà les prochaines réglementations écologiques qui entreront en vigueur d’ici à 2021. Dans moins de trois ans, les restrictions environnementales liées à la mobilité seront en effet fixées à 95g d’émission de CO2 par kilomètre parcouru. Actuellement, la moyenne tolérée en Suisse est de 130g. Ce qui veut dire que le choix de grosses cylindrées sera pratiquement impossible dans le futur avec des modèles classiques utilisant du diesel ou de l’essence.

Rouler au gaz naturel/biogaz constitue par ailleurs un moyen intelligent de promouvoir l’utilisation de ressources locales et renouvelables telles que le biogaz produit en Suisse. En roulant au biogaz à 100% par l’achat de certificats, tous les déplacements seront ainsi neutres en CO2.

Les risques du «tout électrique»

Intensément véhiculée par un discours publicitaire et médiatique flatteur, la mobilité électrique semble constituer la solution parfaite. Pourtant, les dangers liés à cette voie sont nombreux.

«A commencer par les ressources utilisées pour la fabrication des batteries, souligne André Räss. Pour stocker l’énergie électrique, d’importantes quantités de terres rares sont nécessaires. Non renouvelables, ces ressources s’avèrent par ailleurs très problématiques à extraire, tant au niveau environnemental qu’éthique. Et il faut ensuite prendre en considération la provenance de l’énergie électrique utilisée dans les véhicules. En somme, on peut voir dans la voie électrique un simple déplacement du problème actuel.»

À l’heure actuelle, on constate que peu d’entreprises misent sur l’électrique, notamment en raison du coût élevé de ce type de véhicules et de leur fiabilité, qui reste à améliorer. Le «tout électrique» ne fait pas de sens. Mais il ne s’agit pas non plus de se détourner de cette alternative technologique. En ville par exemple, pour parcourir des courtes distances avec des véhicules légers, ce mode de déplacement s’avère indiqué. On ne peut donc que s’étonner de l’approche de certaines villes et communes, qui exigent des camions-poubelles ou des véhicules de livraison 100% électriques.

«Une approche fondée davantage sur l’image que sur un vrai choix d’efficience, poursuit André Räss. Il faut savoir que dans le secteur de l’énergie et de la mobilité, aucune solution n’est idéale. Il y a toujours une part de compromis à accepter. Et dans ce sens, le gaz naturel, ou le biogaz, possède de solides atouts. Cette énergie doit par ailleurs être considérée comme une solution pragmatique et opérationnelle avant de passer progressivement à une mobilité qui soit la moins carbonée possible.»

Rappelons aussi que dans le secteur automobile les véhicules électriques ne représentent même pas 1% des ventes réalisées par l’ensemble des acteurs du marché. Et en matière de consommation énergétique globale, la Suisse consomme 25% d’énergie électrique et plus de 63% de carburants et combustibles fossiles, dont 14% de gaz naturel. Pour les remplacer de manière écologique, il s’agit donc de privilégier une approche multiple basée sur les complémentarités à trouver entre les différentes sources d’énergie. Car à elle seule, l’électricité ne pourra pas satisfaire l’ensemble des besoins énergétiques du pays.

Pour donner un exemple, la production d’1 kWh, l’énergie nécessaire pour faire tourner un four à raclette pendant 1 heure, nécessite les efforts de dix personnes pédalant sur des vélos d’appartement. Dans le pétrole ou le gaz naturel, la même énergie est contenue respectivement dans un simple décilitre ou 90 grammes. Autant dire que pour s’en passer en misant sur l’électrique, il faudra sacrément pédaler.

Zéro risque avec le gaz naturel/biogaz!

Attention à ne pas confondre le gaz naturel/biogaz avec le GPL (gaz de pétrole liquéfié). Ce dernier est interdit dans les parkings souterrains. Le gaz naturel composé de méthane est plus léger que l’air et s’échappe. En revanche, le GPL, plus lourd reste au sol et doit être évacué spécifiquement.

On ne rapporte aucune explosion due au gaz naturel/biogaz dans la mobilité. Ceci car si le véhicule devait prendre feu, une valve laisserait échapper le gaz sous pression vers le sol et on le laisserait brûler jusqu’à ce que les bouteilles soient vides. De plus les bouteilles étant fixées à l’extérieur de l’habitacle, il n’y a aucun risque pour les passagers.

Plus d’information sur:

www.mobilite-gaz.ch

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLE PRÉCÉDENT
ARTICLE SUIVANT