La mobilité est en plein bouleversement. Comment la Suisse fait-elle face à une demande grandissante et aux défis climatiques ? Retour sur la question avec l’Office fédéral des transports (OFT).
Quels sont les différents défis en matière de mobilité en Suisse ?
L’évolution démographique, économique et des habitudes met les routes et le rail sous forte pression. L’entretien de l’infrastructure de transport et la résorption des goulets d’étranglement impliquent de gros investissements. En outre, la mobilité doit être durable et tenir compte des objectifs climatiques et d’aménagement du territoire. Il faut la développer de manière ciblée et combiner intelligemment les divers modes de transport. Autres défis : la numérisation et l’électromobilité croissantes.
Comment la mobilité douce est-elle promue en Suisse ?
La mobilité douce est importante car elle contribue à décharger les transports publics et le réseau routier. La Confédération, mais surtout les cantons et les communes, sont en charge des infrastructures pour vélos, piétons et randonneurs. Certains sont très actifs car ils voient les avantages pour le tourisme et une meilleure cohabitation avec les voitures. Depuis 2023, une loi fédérale sur les voies cyclables facilite la création d’un réseau sûr et de qualité.
Qu’en est-il des transports en commun, et notamment du train, que beaucoup de Suisses utilisent chaque jour ?
La qualité et la densité de l’offre sont la clé du succès. La Confédération dépense chaque année des milliards de francs pour le rail. Cela en vaut la peine car le train est fiable, peu polluant et peut transporter beaucoup de personnes à la fois. On peut ensuite prendre un bus, les réseaux de lignes des cantons et des villes étant eux aussi bien développés.
Comment l’Office fédéral des transports (OFT) garantit-il leur sécurité ?
Les entreprises de transports publics sont responsables de la sécurité. Elles doivent donc prendre en tout temps les mesures nécessaires pour un voyage sûr. En tant qu’autorité de surveillance, l’OFT vérifie, notamment par des contrôles sur place ou lors de l’octroi d’autorisations, que les entreprises assument effectivement leurs responsabilités.
Qu’en est-il des véhicules à énergie fossile ?
Il n’y a pas de mesure contraignante ou punitive. La Confédération et les cantons préfèrent miser sur des actions encourageant la transition, par exemple en densifiant le réseau de bornes de recharge pour les voitures électriques et en soutenant financièrement l’achat de bus de transport public électriques.
Comment voyez-vous l’évolution des transports en commun en Suisse et de la mobilité douce ? Quels sont les objectifs de la Confédération à moyen et à long terme ?
Les transports publics doivent être renforcés en particulier dans les agglomérations et là où les besoins de mobilité peuvent être regroupés. La Confédération veut donc mettre la priorité sur les courtes et moyennes distances. Pour les longues distances, le train doit être amélioré là où il n’est pas encore compétitif par rapport à la route et à l’avion. Enfin, les transports publics doivent être plus faciles à utiliser (accès aux quais, achat de billets, meilleure coordination internationale).
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