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Nouvel An: à chaque pays sa tradition

08.12.2021
par Andrea Tarantini

31 décembre, 23h59: amis, familles et couples se réunissent pour fêter la fin d’une année et le début d’une nouvelle. Au chaud, ils mangent, boivent, dansent et s’amusent alors que, dehors, le paysage dort déjà sous un beau duvet blanc. La fête bat son plein, l’heure approche et le compte à rebours est lancé. Si chaque seconde semble ne jamais vouloir se terminer, le moment tant attendu est pourtant arrivé: on s’enlace et on s’embrasse, on saute et on crie: Bonne année!

Si, dans de nombreux pays, lorsque minuit sonne, le ciel s’illumine de toutes les couleurs, dans d’autres on lance de vieux objets par la fenêtre, on mange des raisins secs ou des lentilles en faisant des vœux et on ouvre des cadeaux. Les traditions du Nouvel An sont nombreuses à travers le monde. Ce qui les lie? L’espoir de retrouver ou conserver la santé, de rencontrer le grand amour ou de le garder à ses côtés, de trouver le travail de ses rêves, de devenir riche ou de tout simplement pouvoir vivre une vie simple et heureuse. Curieux de découvrir de nouvelles traditions? Voici quelques exemples surprenants!

La santé, un bien précieux

Selon les pays, la couleur des sous-vêtements que l’on porte le soir de la Saint-Sylvestre a une signification bien particulière. Par exemple, au Brésil, si porter des slips verts est symbole de santé et d’espoir, les sous-vêtements blancs symbolisent la pureté et la paix. À Cuba, pour purifier le nouvel an, les habitants jettent des sauts d’eau par les fenêtres ou les balcons afin que les soucis de l’année passée partent avec l’eau. En Allemagne, on pratique ce que l’on appelle le «Bleigiessen» et qui consiste à faire fondre du plomb dans une cuillère et à le jeter dans de l’eau froide. On interprète ensuite la forme qu’il prend afin d’y apercevoir des signes pour l’année à venir. Bien qu’intéressante, cette pratique n’est plus très recommandée en raison de la toxicité du plomb. À éviter donc, si l’on souhaite rester en bonne santé.

L’amour, une richesse

Le soir du Nouvel An, les femmes chinoises en quête du grand amour doivent lancer des mandarines à la mer. Les Turcs, quant à eux, jettent des pommes grenades depuis leur balcon pour que la nouvelle année soit remplie d’amour, mais aussi d’argent et de travail. En Hongrie, le soir du réveillon, les femmes qui veulent trouver l’amour doivent écrire les prénoms de plusieurs garçons sur des bouts de papier qui seront ensuite insérés dans des boulettes plongées dans une casserole d’eau. La tradition veut que la boulette qui remonte à la surface le plus rapidement contienne le nom du futur époux. En Suisse, Italie, Bulgarie et Espagne, c’est la couleur rouge des sous-vêtements que l’on porte le soir du Nouvel An qui assure la chance en amour.

La fortune, une roue tournante

En Chine, pour le Nouvel An, les proches s’offrent des enveloppes rouges contenant de l’argent. Nommées «Hóngbāo», elles sont censées porter chance pour la nouvelle année. Les Norvégiens, quant à eux, ont pour habitude de déguster un traditionnel gâteau de riz au lait dans lequel on a caché une petite amande. Ressemblant un peu à la tradition de la fameuse galette des rois que mangent les Français, les Suisses, les Belges et d’autres à l’occasion de l’Épiphanie, cette coutume norvégienne soutient que la personne qui trouve l’amande cachée dans le gâteau norvégien vivra une année prospère. La même coutume est aussi adoptée en Bulgarie où l’on prépare un banitza, une tarte au fromage traditionnelle, dans laquelle on insère des objets porte-bonheur. Au Danemark, on doit plutôt se débarrasser de la vieille vaisselle pour avoir de la chance pendant la nouvelle année.

Le bonheur, un mode de vie

En Espagne, lors du Nouvel An, si on veut que tous ses vœux soient satisfaits, il faut manger douze grains de raisin, un par un, en pensant à ce que l’on souhaite pour la nouvelle année. Les Italiens, en revanche, préfèrent manger le fameux «cotechino e lenticchie». Composé d’une saucisse à cuire et de lentilles, que l’on devrait manger une à la fois, ce plat traditionnel est un véritable porte-bonheur. En France, comme dans d’autres pays du monde, si l’on veut que la nouvelle année soit heureuse, on doit embrasser la personne qu’on aime à minuit pile et sous un bouquet de gui. Cette tradition, née d’une erreur de traduction d’une expression gauloise, a été importée par les Anglais et instaurée en tant que coutume du Nouvel-An dans de nombreux pays. Pendant le jour de l’An, attention à ne pas porter de métal en Slovénie et à ne pas manger de crabes ou de homards en Croatie – ces crustacés se déplaçant à l’envers -autrement l’année commencera sous le signe du malheur. Puisque l’ours est un animal protecteur en Moldavie, le jour du Nouvel-An, les mauvais esprits doivent être chassés en dansant et en portant de vraies peaux d’ours sur soi. Si en Nouvelle-Zélande, c’est le bruit que l’on fait avec des casseroles et d’autres ustensiles de cuisine qui est censé éloigner les esprits maléfiques, en Irlande il est important de taper les murs de la maison avec du pain afin de chasser les mauvaises ondes.

Finalement, peu importe d’où l’on vient, les vœux de la nouvelle année se ressemblent. Que l’on soit originaire du Brésil, d’Espagne, de Croatie ou de Chine, la nouvelle année symbolise un renouveau et un espoir, celui d’être en santé, d’être aimé, de pouvoir subvenir à ses besoins et de vivre une vie heureuse.

Texte Andrea Tarantini

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