Les fêtes de fin d’année approchent et avec elles les biscuits de Noël, le chocolat ou la bûche de Noël. Les sucreries sont associées à pratiquement toutes nos fêtes: lapin de Pâques en chocolat, gâteau d’anniversaire, marmite en chocolat, etc. Mais comment bien manger en pensant à notre santé?
Bien évidemment, la consommation de sucre ne se limite pas aux fêtes, elle fait partie intégrante de notre nourriture quotidienne et ne fait pas du bien à notre santé. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas. En effet, nous ne mangeons régulièrement des aliments sucrés que depuis environ 150 ans. Le corps humain peut se passer du sucre. Il a certes besoin de glucose, mais il peut le produire lui-même à partir de l’amidon, des graisses ou des protéines. Pourtant, en Suisse, nous consommons environ 110 grammes de sucre par jour – beaucoup trop, estime l’OMS, qui recommande un maximum de 25 grammes. Cela, non sans raison: un taux de glycémie constamment élevé entraîne des lésions organiques et contribue au vieillissement prématuré des vaisseaux sanguins. À l’instar de toute alimentation non équilibrée, une forte consommation de sucre est souvent à l’origine de problèmes de santé, comme le surpoids, qui favorise à son tour des maladies comme le diabète, l’obésité ou les affections cardiovasculaires. Ces maladies peuvent provoquer de grandes souffrances chez les personnes concernées, mais aussi constituer des facteurs aggravants de la Covid-19.
Eh bien, il ne s’agit pas de perspectives réjouissantes en vue des fêtes de fin d’année! Voici donc deux conseils pour réduire le sucre et penser à sa santé sans renoncer au plaisir.
Premièrement, ce ne sont pas seulement les biscuits de Noël qui contribuent à une consommation élevée de sucre, mais aussi des aliments qui ne nous font guère penser aux desserts. De nombreuses saucisses contiennent du sucre, tout comme les pizzas toutes prêtes, les sauces à salade ou le ketchup. Avez-vous lu les informations en petits caractères sur vos achats d’aujourd’hui? Rares sont les aliments transformés qui ne contiennent pas de sucre ajouté, bien que celui-ci apparaisse souvent sous forme de glucose, de fructose, de miel ou de sirop de dattes. Et si nos grands-parents buvaient de l’eau du robinet lorsqu’ils avaient soif, de nombreux jeunes aujourd’hui ont toujours des boissons sucrées à portée de main. Et celles-ci sont de véritables bombes caloriques qui nuisent à notre santé. En vue des prochaines fêtes, je vous conseille donc de lire attentivement les étiquettes lorsque vous faites vos courses! Profitez des jours fériés pour cuisiner vous-même ou préparer votre propre sauce à salade au lieu de recourir à des produits tout prêts qui contiennent du sucre.
Deuxièmement, je recommande de consommer les aliments sucrés de manière plus consciente et d’être attentif aux sentiments qui y sont associés. Pourquoi est-ce que vous prenez une bouteille de Coca? Est-ce seulement la soif? L’eau du robinet, écologique et sans calories, peut aussi l’étancher. Ou êtes-vous fatigué? Un espresso peut aider à se remettre sur pied et, pendant les fêtes, optez plutôt pour une bonne sieste. Ou est-ce tout simplement parce que vous vous sentez frustré et ennuyé? Une promenade ou une conversation avec la voisine pourrait améliorer votre humeur. Réfléchissez à ce qui vous fait vraiment du bien. Alors, quand la tarte est servie pour couronner un bon repas ou que le délicieux biscuit de Noël vous tente, vous pourrez les savourer sans remords.
Et pour terminer: le sucre n’endommage pas seulement les parois des vaisseaux sanguins, mais il nuit aussi au collagène qui assure l’élasticité de la peau. Les personnes qui consomment trop de sucre sur une longue période le paient par la formation prématurée de rides et une peau moins élastique. Soyons honnêtes: qui n’a pas envie de fêter Noël et le Nouvel An avec un teint éclatant et un sourire radieux?
Texte Corina Wirth, directrice de Santé publique Suisse
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