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Développement durable Construction et Immobilier Habitat

Quartiers: erosion de la biodiversité, vie solidaire et maîtrise du climat

30.06.2021
par Andrea Tarantini

Aujourd’hui, l’ensemble du secteur de la construction doit avoir pour but la création de quartiers à faible consommation et (bio)diversifiés. 

On observe une forte érosion de la biodiversité, avec 68% des espèces vivantes disparues entre 1970 et 2016, un chiffre alarmant et en croissance. Malgré ces constats, on peine à réintégrer la nature en ville. Des initiatives sont pourtant développées, mais souvent restreintes, avec peu d’effet sur l’empreinte globale. 

En parallèle, les conséquences du réchauffement climatique se ressentent de plus en plus avec une augmentation des températures estivales qui affectent notre bien-être. Pour préserver un environnement sain, il est essentiel de contenir ce réchauffement à une élévation de température de moins de 2°C en moyenne. 

Sur un autre registre, la crise sanitaire a rendu évident le besoin d’interaction entre êtres humains et la nécessité de disposer d’espaces de rencontre qualitatifs, avec des moyens de mobilité combinée respectueux du cadre de vie. 

L’échelle du quartier semble être la plus intéressante pour répondre à ces enjeux et constats. Un quartier vivant et durable répondra de qualités constructives écologiques et de choix d’implantation du programme qualitatifs, tout comme il suscitera une dynamique sociale interactive, permettant de mutualiser biens et services. 

L’activation des quartiers

La sensibilisation des riverains joue un rôle crucial au sein du quartier pour encourager les habitants à adopter un style de vie plus respectueux de l’environnement, en consommant mieux et moins. 

Un quartier socio-culturel actif sera un quartier où il fait bon vivre. Garantir une activation du quartier apportera une qualité de vie meilleure aux usagers, mais aussi des avantages aux propriétaires et développeurs, diminuant le risque de vacance et proposant une identité forte. 

Les solutions 

Par la sensibilisation des acteurs du secteur de la construction, nous devrions changer les pratiques vers une économie circulaire, conservant les ressources et garantissant le bien-être des générations futures. 

Pour inciter une telle transition, les maîtres d’ouvrages doivent être bien accompagnés et s’approprier un savoir-faire adapté aux défis. Plusieurs méthodes de certification permettent un suivi rigoureux des performances. 

Il est aussi nécessaire d’innover. Les modèles d’investissements différenciés permettent par exemple de séparer les modèles d’affaires (bâti, contracting, mesures servicielles) sur une même opération immobilière, chacun répondant de performances de durabilité spécifiques. Les améliorations apportées en termes de résultats augmenteront l’attractivité d’un projet. 

Les habitants doivent devenir des acteurs solidaires et autonomes, bénéficiant de moyens d’action avec une trésorerie de quartiers. Les activités, services ou équipements d’un quartier doivent évoluer au cours du temps, en s’inscrivant dans le développement durable: à la recherche d’un équilibre entre environnement, société et économie. 

Texte Sarah Schalles, directrice de SEED 

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