sprinters at starting blocks ready for race . athletes at starting position on athletics stadium race track with sun flare.
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Sport

La fierté suisse aux Jeux olympiques : l’histoire du chronométrage

28.06.2024
par Océane Ilunga

Les Jeux olympiques symbolisent l’excellence sportive, où chaque seconde est cruciale. Depuis 1932, la marque suisse Omega est au cœur de cette quête de précision en tant que Chronométreur Officiel des Jeux olympiques. Cette histoire est non seulement une preuve de la précision horlogère suisse, mais aussi un témoignage de l’évolution technologique au service du sport.

1932 : Un tournant historique à Los Angeles

En 1932, les Jeux olympiques de Los Angeles ont marqué un tournant décisif. Pour la première fois, une seule entreprise, Omega, fut choisie comme Chronométreur Officiel. Cette décision reposait sur la réputation inégalée d’Omega en matière de précision et d’excellence. Avant cette année, les chronométreurs utilisaient leurs propres montres, provenant de différentes entreprises, ce qui entraînait une inconsistance des mesures. Les temps étaient mesurés au 1/5e de seconde et seuls les gagnants recevaient des temps chronométrés.

Pour ces Jeux, un horloger d’Omega voyagea de Bienne à Los Angeles avec 30 chronomètres, chacun certifié par l’Observatoire de Neuchâtel et précis au 1/10e de seconde. Cette innovation incluait une fonction de fraction de seconde, permettant de capturer des temps intermédiaires, révolutionnant ainsi le chronométrage sportif.

1936 : La confirmation à Berlin

Quatre ans plus tard, Omega était de retour pour les Jeux de Berlin, cette fois avec six fois plus de chronomètres. Le comité organisateur avait désigné le chronométrage comme l’une des tâches les plus importantes. Paul-Louis Guignard, un représentant d’OMEGA, transporta 185 chronomètres de Bâle à Berlin. Ces appareils, d’une valeur de 180 à 450 marks chacun, étaient inestimables pour les athlètes. De plus, les événements furent diffusés en direct dans des salons télévisés à Berlin, Leipzig et Potsdam, exposant l’expertise d’OMEGA à un public plus large.

1948 : L’ère électronique à St. Moritz et Londres

Après une pause de douze ans due à la Seconde Guerre mondiale, les Jeux de 1948 à St. Moritz marquèrent le retour triomphal d’OMEGA. La société introduisit la cellule photoélectrique, une technologie qui remplaçait le traditionnel ruban de ligne d’arrivée par un faisceau lumineux réactif. Cela permit de mesurer le temps de course au 1/1000e de seconde dès que l’athlète franchissait la ligne.

La même année, à Londres, OMEGA introduisit la caméra de photo-finish, utilisée pour déterminer l’ordre exact d’arrivée lors de courses serrées. Bien que cette technologie ne soit utilisée que pour les classements finaux, elle constitua une avancée majeure.

1968 : L’automatisation totale à Mexico

À Mexico en 1968, à une altitude record de 2 300 mètres, Omega utilisa pour la première fois son chronométrage électronique dans toutes les disciplines. L’innovation majeure fut l’introduction de l’Omega Photosprint, qui filmait les coureurs franchissant la ligne d’arrivée. Cela permit de lier le temps à la photographie, établissant ainsi les bases du chronométrage sportif moderne.

1984 et 1992 : Nouvelles avancées à Los Angeles et Albertville

En 1984 à Los Angeles, Omega introduisit le système de détection des faux départs. L’équipement était extrêmement sensible. En fait, dès qu’un athlète se lançait en avant, son temps de réaction était déclenché lorsque sa jambe exerçait une pression de 29 kg (27 kg pour les femmes) contre le bloc de départ. Cela était ensuite affiché aux chronométreurs sur un graphique décisif. Le coureur n’était pas autorisé à bouger avant 0,100 seconde après le signal de départ.

Puis, en 1992 à Albertville, les Jeux olympiques d’hiver et d’été eurent lieu pour la dernière fois la même année. Omega utilisa pour la première fois le Scan’O’Vision, mesurant les temps au 1/1000e de seconde. Scan’O’Vision est la version la plus connue de l’appareil photofinish. Pour Omega, 1992 marqua également le début d’une autre aventure : Le chronométrage des Jeux paralympiques. Ceux-ci se déroulèrent deux semaines après la fin des Jeux olympiques, sur les mêmes sites.

Le Scan’O’Vision d’Omega produisait des images des ondes sinusoïdales du courant alternatif rendues visibles par la caméra électronique de photofinish. Chaque ligne verticale représente une unité de temps. Les variations de puissance de la lumière se reflètent dans l’image. Comme d’autres caméras de photofinish, le Scan’O’Vision aidait à déterminer les arrivées serrées, comme en patinage de vitesse sur piste courte (illustré).

2012 à nos jours : La précision ultime à Londres et Paris

Les Jeux de Londres en 2012 virent l’introduction du Quantum Timer d’Omega, avec une résolution d’un millionième de seconde et une précision cinq fois supérieure aux dispositifs précédents. Ce système marqua le début d’une nouvelle génération de chronométrage, offrant une précision inégalée et une résolution cent fois plus élevée que les appareils antérieurs.

En 2024, à Paris, pour la 31ème fois depuis 1932, Omega jouera le rôle de Chronométreur Officiel, mesurant les résultats de 329 épreuves dans 32 sports différents. Ces Jeux seront marqués par l’utilisation de la nouvelle génération de caméra de photo-finish et une collecte de données approfondie pour déterminer avec exactitude comment chaque épreuve est gagnée ou perdue. Cette précision permettra non seulement de séparer les médailles d’or, d’argent et de bronze, mais aussi de fournir une analyse détaillée des performances des athlètes.

La Suisse, réputée pour son savoir-faire en horlogerie et son innovation technologique, a toujours été un acteur clé aux Jeux Olympiques. Le chemin parcouru depuis 1932 jusqu’à aujourd’hui montre que chaque fraction de seconde capturée par les chronométreurs est le reflet de décennies de dévouement, rendant hommage à l’esprit des Jeux Olympiques et aux rêves de chaque athlète.

Comment OMEGA chronomètre aujourd’hui

1. STARTING-BLOCKS
Les blocs de départ sont dotés de capteurs intégrés qui mesurent la force d’un athlète contre le repose-pied 4 000 fois par seconde. Le système signale un faux départ si une réaction de moins de 100 millisecondes après le départ est détectée.

2. PISTOLET DE DÉPART ÉLECTRONIQUE
Lorsque la gâchette est tirée, une impulsion de départ déclenche le chronomètre, une lumière est émise et un son est généré à partir de haut-parleurs externes et de chaque bloc de départ pour s’assurer que tous les athlètes entendent le début de la course en même temps.

3. SYSTÈME DE DÉTECTION DE FAUX DÉPARTS
Chaque bloc de départ a des capteurs intégrés qui envoient instantanément les mesures de force à un ordinateur sur place. Le logiciel crée une « courbe de force » pour que le chrono-métreur puisse analyser visuellement la réaction et détecter tout faux départ.

4. PHOTOCELLULES
OMEGA a intégré quatre photocellules en une seule unité. Elles émettent des faisceaux lumineux à travers la ligne d’arrivée qui arrêtent le temps dès que le premier concurrent la franchit, offrant ainsi une compréhension précise du temps enregistré.

5. CAMÉRA DE PHOTOFINISH
L’image de chaque coureur est capturée par la caméra de photofinish d’OMEGA lorsqu’il ou elle franchit la ligne d’arrivée. C’est cette information que les juges utilisent pour déterminer officiellement le champion de chaque course.

6. IMAGE DE PHOTO FINISH
Les chronométreurs utilisent cette image finale pour déterminer les résultats officiels. Le temps est mesuré en fonction de la position du torse de l’athlète. Il existe également des dispositifs qui mesurent le vent pendant la course. Si un record est battu, il ne peut être officiellement enregistré que si le vent souffle à moins de 2 m par seconde.

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