Les stratégies «détox» promues par des magazines «lifestyle» n’ont rien de commun avec le jeûne thérapeutique. Ce dernier propose l’élimination des toxines sous contrôle médical. En douceur, même si l’on n’y mange pas tout à fait à sa faim.
C’est la qualité et non la quantité qui compte. Celui qui s’apprête à se relancer dans une cure de jeûne «maison» ne devrait pas s’étonner du manque de résultats. Contrairement à l’opinion commune, les cures de jeûne médical ciblent l’effet immédiat, mais surtout des résultats à long terme. Pour cela, il suffit de se rendre dans un établissement spécialisé pour une durée plus ou moins longue. En général, le choix de l’emplacement de ce type d’établissements doit permettre un séjour en toute tranquillité. C’est la condition pour que le corps parvienne à accomplir ce que l’on lui demande.
Les offres foisonnent lorsque l’on tape les mots magiques sur Google. Il ne faut pas se jeter à l’aveugle sur celle qui figure en tête de liste. Il faut plutôt s’orienter selon des critères précis. Une offre de qualité assure entre autres une régénération du corps améliorant le système digestif à long terme et sa détoxification. Ceci, en assainissant les organes de manière naturelle par l’élimination de toxines. Elle produit des effets anti-inflammatoires susceptibles de soulager des douleurs chroniques. Mais elle promeut aussi un équilibre alimentaire qui permet de s’affranchir, sinon entièrement, en tout cas de façon significative, des dépendances et d’un surpoids pénibles. L’organisme doit sortir fortifié de cette expérience pour que les défenses immunitaires soient relancées et que le stress du quotidien retombe.
Une surveillance médicale indispensable
Tout programme de jeûne sérieux impose la réalisation d’un bilan de santé à l’arrivée des patients. On s’assure ainsi de leur aptitude à suivre un jeûne. Mais ce n’est pas tout. C’est aussi en fonction de ces résultats qu’est composé le programme nutritionnel et d’exercice physique que celui-ci suivra durant une période déterminée. L’accompagnement ne doit pas s’arrêter là. Il est tout aussi essentiel que le jeûneur reçoive des conseils sur la manière dont il pourra intégrer des changements de mode de vie dans son quotidien, une fois qu’il aura quitté la clinique.
Bien qu’il arrive parfois que les médecins se voient obligés de déconseiller un séjour de jeûne thérapeutique, d’autres prises en charge sont souvent envisageables. Des affections telles que le diabète de type 1, les ulcères ou des addictions diverses font partie des cas où l’ajustement sur mesure de l’offre est fortement recommandé. Il en va de même pour le jeûne en état de grossesse. Au cours d’une cure d’une à trois semaines, des médecins et nutritionnistes effectuent des consultations hebdomadaires afin de s’assurer du bien-être des jeûneurs.
L’offre de qualité assure entre autres une régénération du corps améliorant le système digestif à long terme et sa détoxification, en assainissant les organes de manière naturelle par l’élimination de toxines.
Vous n’aurez même pas faim
Celui qui crie au scandale lorsqu’il scrute le menu qui, bien que défini avec le patient, est surtout constitué d’éléments liquides, devrait poursuivre sa lecture. Depuis des temps immémoriaux, le corps de l’homme s’adapte à la quantité de nourriture disponible à un moment précis. A l’âge de pierre, les jours fastes correspondaient à la prise d’un animal; ils pouvaient être suivis de semaines beaucoup moins riches, voire de périodes de disette. Aujourd’hui encore, notre corps a la capacité de s’adapter aux quantités de nourriture disponibles.
Au début, le corps brûle naturellement des sucres rapides. Après 24 heures, ses stocks de glucose (glycogène) sont pourtant épuisés. Il commence alors à s’attaquer à ses réserves protéiniques, situées surtout dans les muscles. Au bout de 48h, pour économiser ces pertes, il va puiser dans ses lipides. Pour pallier le déficit en glucose, le corps fabrique un substitut, à base de protéines et de lipides. Il s’agit des corps cétoniques. Le corps est avide de ces derniers, leur utilisation énergétique étant plus rapide que celle du glucose. Faute de glycogène, il s’en sert comme carburant, épargnant des fringales au jeûneur. Dans la foulée, le processus de détoxification s’enclenche.
Peut-on affamer son cancer?
Que le jeûne n’accomplisse pas de miracles semble évident. Ses effets à long terme sont largement basés sur la manière dont le patient met en œuvre les conseils qui lui ont été communiqués au jour le jour, dans son contexte familier. Toujours est-il que l’on attribue au jeûne des pouvoirs généralement réservés à la magie. Y a-t-il du vrai dans ces rumeurs?
La médecine officielle confirme le potentiel du jeûne en matière de glycémie et de taux de cholestérol; le surpoids et le diabète de type 2 se trouvent aussi fortement combattus. Des données indiquent également que ces cures pourraient avoir des effets positifs sur des pathologies chroniques, telles que les maladies rhumatoïdes. L’étude soulignant cette possibilité rappelle néanmoins que les participants avaient adopté des changements comportementaux dépassant largement la durée du jeûne afin d’arriver à ces résultats. Il existe des hypothèses allant dans la même direction concernant des maladies cardio-vasculaires et, dans une certaine mesure, des cancers.
La médecine officielle confirme le potentiel du jeûne en matière de glycémie et de taux de cholestérol.
Des études plus conclusives étant toujours en cours, il reste toutefois difficile de déterminer l’influence concrète du jeûne sur ces pathologies graves. Les effets bénéfiques sur de nombreux états de malaise sont pourtant indéniables et valent la peine d’envisager cette alternative avant d’ingurgiter des quantités de médicaments.
Texte Selin Olivia Turhangil
Laisser un commentaire