L’Office fédéral de la statistique a relevé qu’au 1er juin 2019, la Suisse comptait 75’323 logements vacants. Il s’agit du 1.66 pour cent du parc suisse (maisons individuelles comprises). L’augmentation de 3 029 logements vacants durant une année représente une hausse de 4.2 pour cent. Le marché s’autorégule, sans nécessiter d’interventions étatiques.
Selon l’OFS, le nombre de logements vacants s’est accru dans cinq grandes régions de Suisse. Dans le Mittelland, le Nord-Ouest, la partie centrale et orientale mais aussi au Tessin, il y a toujours plus de logements vacants.
Dans la Région lémanique, les taux augmentent à 0.54 pour cent dans les cantons de Genève (contre 0.53 au 1er juin 2018). Il sont à 1.1 pour cent dans le canton de Vaud (contre 1.08). Ce taux diminue en Valais, mais reste à un niveau élevé avec 2.09 pour cent de logements vacants.
En effet, le marché est jugé équilibré avec un taux de logements vacants de 1.5 pour cent.
Par vacant, il faut comprendre les logements habitables destinés à la location durable (3 mois minimum) ou à la vente et inoccupés au 1er juin 2019. Dans cette liste sont comprises les résidences secondaires et les logements de vacances portant ces mêmes caractéristiques.
En Suisse romande, le canton de Berne affiche un taux de 1.86 pour cent (contre 1.83 au 1er juin 2018), Fribourg 1.83 pour cent (contre 1.51), Neuchâtel 2.39 pour cent (contre 2.04) et Jura 2.59 pour cent (contre 2.56).
Au 1er juin 2019, 62 825 logements étaient à louer. Ils sont donc en hausse de 5.2 pour cent par rapport à 2018. En revanche, le nombre de logements vacants à vendre a baissé de 0.6 pour cent passant à 12 498.
Enfin, par rapport au 1er juin 2018, le nombre de logements vacants a augmenté dans ceux d’une à cinq pièces. La plus forte hausse relevée pour les logements d’une à deux pièces. Seuls les logements de six pièces et plus ont vu leur taux de vacance diminuer.
Au vu des nombreux projets de construction terminés et en cours, le taux réel de logements vacants dépasse le 1.66 pour cent.
Le marché s’autorégule, sans nécessiter d’interventions étatiques qui seraient d’ailleurs dangereuses, contreproductives et inutiles. Toutes ces raisons militent pour un clair refus de l’initiative populaire «Davantage de logements abordables» le 9 février 2020.
Texte Frédéric Dovat, secrétaire général de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI Suisse)
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