Reprendre le travail après la naissance de son enfant est une décision profondément personnelle, nécessitant pour chaque maman de trouver le bon timing et un équilibre adapté à sa situation.
Kenza Sadoun el Glaoui, créatrice de contenu et maman d’une petite fille, partage son expérience et ses réflexions sur la gestion de l’équilibre entre travail et vie de famille.
Kenza Sadoun el Glaoui, comment gérez-vous l’équilibre entre travail et vie de famille depuis la naissance de votre fille ?
Concilier travail et vie de famille demande beaucoup d’organisation. Il faut anticiper tout ce qui peut l’être, même s’il y a toujours des imprévus avec les enfants. Je n’ai jamais arrêté de travailler, même pendant ma grossesse, et ai repris rapidement après l’accouchement. Aujourd’hui, j’ai appris à mieux gérer mon emploi du temps. Je consacre par exemple une journée entière à ma fille durant laquelle je ne touche pas à mon travail.
Avez-vous ressenti des pressions en tant que jeune maman travailleuse ?
Je n’ai pas vraiment ressenti de pression significative. J’ai toutefois reçu des remarques de certaines femmes sur les réseaux sociaux lorsque j’ai évoqué la reprise rapide de mon travail. Elles me trouvaient culpabilisante parce que j’ai repris le travail très vite après la naissance de ma fille. Mais j’ai eu la chance d’avoir une belle grossesse et un accouchement sans complications, ce qui m’a permis de me remettre sur pied rapidement. Je comprends que certaines femmes vivent des accouchements plus difficiles ou des post-partums plus éprouvants, mais ce n’était pas mon cas. Chaque femme devrait être libre de prendre les décisions qui lui conviennent le mieux, sans jugement.
On ne sait pas vraiment ce qu’est être mère avant de le devenir. Kenza Sadoun el Glaoui
Quels conseils donneriez-vous aux mamans qui souhaiteraient reprendre le travail peu après l’accouchement ?
Je leur dirais de prendre leur temps. J’ai fait l’erreur de me précipiter pour reprendre le travail après seulement deux semaines, alors que j’allaitais. Je pensais être capable de le faire et je l’ai fait, mais une fatigue immense m’a ensuite rattrapée. Je suis de nature hyperactive et j’avais besoin de me distraire en retournant travailler, mais j’aurais peut-être dû être plus douce avec moi-même. Il est essentiel de se ménager et de ne pas hésiter à déléguer. On ne peut pas allaiter parfaitement bien, s’occuper de son enfant parfaitement bien, et travailler parfaitement bien tout en même temps. C’est beaucoup trop d’un coup.
Il y a quatre ans, vous publiiez votre livre «Ma vie sous influence». Que rajouteriez-vous à ce récit aujourd’hui ?
Je dirais que malgré les difficultés, avec le temps tout finit par s’arranger. Lorsque l’on donne la vie, de nombreuses questions surgissent. On pense peut-être maîtriser certaines choses parce qu’on a lu des livres et fait des recherches, mais la réalité est qu’on ne sait pas vraiment ce qu’est être mère avant de le devenir. Il faut aussi beaucoup de patience, cela jouera le meilleur rôle dans la vie de parent
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