inquiétude inquiétude et engagement : les jeunes face aux crises
Éditoriaux

Inquiétude et engagement : les jeunes face aux crises

26.09.2022
par SMA

« C’était mieux avant », « De mon temps, ce n’était pas si facile » : on a déjà toutes et tous entendu ces remarques envers les jeunes. Ce faisant, on oublie souvent que chaque génération fait face à des défis différents et qu’elle s’y adapte au mieux.

Yannick Boillod

Si je vous dis « jeunesse », à quoi pensez-vous en premier ? On y associe souvent l’insouciance, la liberté de faire ses propres expériences ou la confiance en l’avenir. Pour beaucoup, cette période de vie est aussi marquée par des incertitudes quant à son avenir personnel : questionnements sur sa « normalité », choix d’une profession parmi une multitude de possibilités ou encore exigence de performance. Très tôt, on demande aux jeunes de « trouver leur voie », un parcours qui sera forcément différent de ce qu’ont connu leurs parents. La société évolue très vite, aussi laissons-les s’y adapter et trouver leurs repères.

À ces doutes que connaît chaque génération s’ajoutent de grandes inquiétudes liées à l’avenir de la planète avec le dérèglement climatique, les épidémies, les guerres ou encore la surpopulation. L’anxiété s’est accentuée ces deux dernières années durant lesquelles les sujets d’inquiétude n’ont pas manqué dans les médias. Aujourd’hui, près d’un.e jeune suisse sur quatre déclare ainsi souffrir d’anxiété modérée à sévère.

Les jeunes ont souvent de très bonnes idées face aux défis qui les concernent et ne demandent qu’à construire « leur » monde de demain.

Cela dit, ne peignons tout de même pas un portrait trop sombre de notre jeunesse ! Elle nous montre régulièrement qu’elle est pleine de ressources et qu’elle n’hésite pas à s’engager pour des causes qui lui tiennent à coeur. Beaucoup de jeunes sont conscient.e.s des enjeux qui les entourent et agissent à leur manière, par exemple en militant dans la rue, en partageant leurs idées à travers les réseaux sociaux ou en s’investissant dans un métier qui correspond à leurs convictions. Il y a une multitude de manières d’agir, il est normal que les jeunes évoluent de manière différente de leurs parents afin de relever les nouveaux défis.

S’il me paraît évident qu’il faut saluer le dynamisme de notre jeunesse, elle a aussi besoin de notre soutien et de notre écoute pour trouver sa place dans la société. Donnons-lui un environnement dans lequel elle peut s’épanouir et développer ses compétences. Laissons-lui de la place pour les activités de loisirs si importantes à son équilibre. Soyons attentifs.ves à ce qu’elle a à dire, les jeunes ont souvent de très bonnes idées face aux défis qui les concernent et ne demandent qu’à construire « leur » monde de demain.

Texte Yannick Boillod
Vice-Président de l’Aide suisse à la jeunesse et aux familles
Secrétaire général de Pro Junior Arc jurassien

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