Le test d’intrusion contre les cyberattaques
Dans un monde en pleine numérisation, pouvoir anticiper les menaces digitales devient essentiel. Le test d’intrusion, ou pentest, s’impose comme une solution incontournable pour déceler les vulnérabilités avant qu’elles ne soient exploitées par des acteurs malveillants.
Qu’est-ce que le pentest et comment permet-il d’éviter les cyberattaques ? Réponse avec Sergio Alves Domingues, spécialiste en pentesting et directeur technique (CTO) de Orange Cyberdéfense Suisse.
Sergio Alves Domingues, qu’est-ce que le Pentest ?
Le pentest, ou test d’intrusion, consiste à reproduire les actions d’un attaquant en utilisant les mêmes outils et techniques pour cibler une entreprise, un site web ou une application. En simulant une attaque réelle, le pentest permet à une entreprise d’évaluer son niveau d’exposition et de repérer les failles présentes dans ses systèmes d’information ou ses applications. Cela permet de les corriger avant qu’elles ne tombent entre de mauvaises mains.
Quelles sont les étapes typiques d’un test de pénétration ?
Le pentest commence par une phase de collecte d’informations et de reconnaissance. Cela consiste à identifier ce qui est exposé sur internet, qu’il s’agisse d’éléments connus ou non par l’entreprise. Cette étape permet de définir la surface d’attaque.
Vient ensuite l’analyse des technologies utilisées. On examine les applications, leurs versions, les systèmes afin de comprendre comment ils fonctionnent. Une phase plus offensive suit, où les experts cherchent à exploiter des vulnérabilités connues ou nouvellement découvertes par le test.
La phase de post-exploitation permet ensuite d’évaluer ce que l’on peut faire avec les données et accès obtenus et comment ces vulnérabilités peuvent être utilisées pour aller plus loin et attaquer d’autres systèmes. Enfin, un débriefing est organisé pour présenter les résultats et proposer des solutions au client.
Quels types d’organisations devraient envisager de faire appel à des experts en pentesting ?
Toute entreprise, grande ou petite, est une cible potentielle. Dès lors qu’une organisation peut être la cible d’une attaque, elle devrait anticiper au lieu d’attendre que cela arrive. Certaines PME pensent ne pas être intéressantes pour les cybercriminels, mais la majorité des attaques sont opportunistes et cherchent à exploiter des failles, souvent présentes dans les petites structures. Pour les cybercriminels, l’intérêt n’est pas tant l’entreprise en elle-même, mais les vulnérabilités qu’ils peuvent exploiter pour en tirer un bénéfice.
En outre, le pentest inclut le social engineering, une technique de manipulation psychologique visant à tromper pour obtenir des informations sensibles. Les cyberattaques exploitent souvent le facteur humain, un maillon essentiel à protéger dans la stratégie de sécurité de toute entreprise.
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