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Si la sécurité a un prix, l’insécurité a un coût

09.09.2020
par Andrea Tarantini

Aujord’hui, la branche des services de sécurité privée doit se confronter à de nombreux défis. L’un d’entre eux repose sur le fait qu’il n’existe pour l’heure aucune formation professionnelle initiale pour les métiers de la sécurité.

Aujourd’hui, les examens professionnels proposés par l’AESS sont les seules reconnaissances professionnelles dans ce domaine. Les diplômés des examens professionnels d’agent-e professionnel-le de sécurité des spécialisations «Surveillance», «Protection de personnes», «Manifestations» et «Service de centrale» disposent d’un brevet fédéral. Ils sont donc considérés comme des professionnels compétents et garantissent des prestations de grande qualité. Par l’introduction et le développement des examens professionnels, l’AESS a accompli un travail de pionnier au cours des dernières années. Ainsi, elle a contribué à la professionnalisation de la branche des services de sécurité privée.

Sur le marché, la qualité des concepts ne semble pas prioritaire pour la sélection d’entreprises privées proposant des prestations de sécurité, mais le prix l’est. – Luc A. Sergy, Directeur AESS

Cependant, il reste un long chemin à faire dans le domaine des formations. L’AESS encourage une formation échelonnée et conforme à la branche. D’ailleurs, l’association travaille à proposer, à l’avenir, un certificat fédéral de capacité Safety & Security. Selon l’AESS, la branche des services de sécurité privée ne réussira à s’établir comme branche sérieuse avec un niveau de salaire adéquat que si elle dispose d’une formation professionnelle initiale solide.

Erosion des prix

En plus de la problématique liée à la formation, l’érosion des prix est un phénomène qui affecte la branche des services de sécurité privée. Sur le marché, la qualité des concepts ne semble pas prioritaire pour la sélection d’entreprises privées proposant des prestations de sécurité, mais le prix l’est. Néanmoins, la sécurité a, à juste titre, un prix. Le dumping sur les prix a des répercussions négatives sur la qualité des prestations fournies, mais également sur le niveau des salaires et la formation des employés. Il nuit finalement à l’ensemble de la branche et à la sécurité de notre pays. Pour résoudre ce problème, c’est principalement aux donneurs d’ordre d’agir. Une remise en question fondamentale doit avoir lieu dans les grandes entreprises et auprès des pouvoirs publics.

La qualité

Le critère du prix ne doit pas occuper la première place des appels d’offres. Il est impératif d’accorder davantage de poids à la qualité. C’est pourquoi, l’AESS réagit en publiant le manuel «Acheter des services de sécurité privée de qualité». Il faut que les clients d’entreprises de services de sécurité privée évaluent les prestataires d’après le critère de «meilleure valeur» (best value). Ils doivent sélectionner une entreprise qui garantit des prestations de grande qualité, mais également un prix concurrentiel. Grâce à cette best value, le public profite d’une sécurité optimale.

Mais alors, que nous réserve l’avenir? La branche devrait évoluer vers une plus grande cohésion entre l’homme et la technique. Les prestations assumées par les humains seront de plus en plus soutenues par des systèmes vidéo intelligents, caméras vidéo, drones et robots. L’humain ne sera en aucun cas totalement remplacé par la technologie. On observera davantage une synergie judicieuse entre prestations humaines et outils techniques. Dans ce domaine également, la branche des services de sécurité privée rencontre de nouveaux défis. Elle travaille donc infatigablement à des solutions professionnelles et sûres.

Texte Luc A. Sergy

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