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La mobilité durable au cœur des déplacements professionnels

24.09.2025
par SMA

Dans un monde où les conférences, séminaires et réunions internationales rythment la vie des entreprises, les déplacements professionnels représentent une part significative de l’empreinte carbone. Avions, voitures de fonction, hôtels énergivores : chaque déplacement pèse lourd dans le bilan environnemental. Face à l’urgence climatique et aux attentes croissantes des collaborateurs comme des clients, la mobilité durable est une nécessité stratégique.

Pourquoi repenser les déplacements professionnels ?

Selon l’Agence européenne pour l’environnement, le transport est responsable de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Les voyages d’affaires et en particulier l’avion, constituent une part importante de ces émissions, souvent concentrée sur une minorité de collaborateurs très mobiles.

Au-delà de la dimension écologique, ces déplacements engendrent aussi un coût économique élevé et un impact humain : fatigue, stress, perte de temps. Repenser la mobilité professionnelle permet donc de répondre à un triple enjeu : réduire l’empreinte carbone, optimiser les dépenses et améliorer la qualité de vie au travail.

Quelles sont les alternatives concrètes ?

La visioconférence et les outils digitaux est une bonne solution pour éviter les déplacements lourds en émissions. La pandémie de Covid-19 a en effet accéléré l’adoption massive des réunions virtuelles. Si rien ne remplace le contact humain, de nombreuses conférences peuvent désormais se tenir en ligne ou en format hybride, réduisant ainsi le besoin de déplacements systématiques.

Privilégier le train comme une alternative à l’avion. Sur les distances moyennes, le train à grande vitesse s’impose comme la solution la plus écologique et souvent la plus efficace. En Europe, un trajet ferroviaire émet en moyenne 20 fois moins de CO₂ qu’un vol équivalent. De plus, le temps passé dans le train peut être mis à profit pour travailler, contrairement aux longs temps d’attente liés à l’aérien. Favoriser les mobilités douces et partagées si possible.

Pour les déplacements locaux, les entreprises peuvent encourager la marche, le vélo ou la trottinette, mais aussi favoriser le covoiturage et l’autopartage. Ces solutions sont non seulement plus durables, mais elles renforcent aussi la convivialité entre collaborateurs.

Des événements et manifestations écoresponsables

Lorsqu’un séminaire nécessite un déplacement, il est possible de choisir des lieux accessibles en transports publics, de privilégier les hébergements certifiés durables et de limiter les déplacements sur place grâce à une organisation centralisée. Certains prestataires proposent même des solutions de calcul et de compensation carbone pour chaque événement. Un bon outil pour prévoir et anticiper le bilan carbone de son événement et l’adapter en conséquence. Le rôle des entreprises et des organisateurs reste donc central.

Pour que la mobilité durable s’impose, il ne suffit pas de sensibiliser : il faut mettre en place une véritable stratégie. Une politique de voyages claire, fixant des critères (par exemple : avion uniquement au-delà de 800 km ou 6h de train). Des incitations financières, comme la prise en charge des abonnements de transport public ou des indemnités kilométriques vertes pour les cyclistes.

Des partenariats avec des prestataires responsables, qu’il s’agisse d’agences de voyage, d’hôtels ou de centres de conférence. La mesure de l’impact carbone, afin de suivre les progrès et d’identifier les leviers d’action. Un véritable cahier des charges durable qui permet d’ajuster et de piloter des évènement cohérents, fédérateurs et éco-conscients.

L’importance de réduire le bilan carbone

La mobilité durable contribue directement à la responsabilité sociétale des entreprises et renforce leur attractivité. Les jeunes talents, notamment, accordent une attention particulière à l’engagement environnemental de leur employeur.

De plus, en optimisant leurs déplacements, les organisations réalisent des économies substantielles et améliorent le bien-être de leurs équipes. Enfin, en réduisant leur empreinte carbone, elles participent concrètement aux objectifs climatiques globaux et anticipent les réglementations à venir.

Vers une nouvelle culture du déplacement

La mobilité professionnelle est à la croisée des chemins. Il ne s’agit pas de renoncer aux rencontres physiques, indispensables pour créer du lien et développer des affaires, mais de les réinventer. En adoptant une approche plus sélective, plus responsable et plus innovante, les entreprises peuvent transformer un poste de coût et de pollution en un levier de performance et de durabilité. Voyager moins, mais mieux : tel est le défi des prochaines années pour concilier développement économique et transition écologique.

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