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Sport

Marcel Ignacio et Elson Bytyqi, deux Misters Suisse au parcours inspirant

28.06.2024
par Léa Stocky

Ne pas baisser les bras, garder la motivation et y mettre son cœur, telles sont les caractéristiques communes des trajectoires de Marcel Ignacio et Elson Bytyqi, respectivement Misters Suisse francophone 2022 et 2023. Cette aventure leur a permis de dépasser leurs limites et leur a ouvert les portes du monde du mannequinat. Dans cette interview, ils nous parlent de leur parcours et de leurs projets.

Marcel Ignacio et Elson Bytyqi, pourquoi avez-vous décidé de participer à l’aventure Mister Suisse ?

MI : Devenir mannequin était un rêve pour moi, mais j’ai toujours cru que j’étais trop petit. Je n’avais pas assez de connaissances sur ce milieu. Il y a deux ans, après avoir tenté ma chance dans le monde des agences de mannequinat, je me suis dit qu’un concours de beauté pouvait être une bonne solution pour gagner un peu en notoriété. Gagner Mister Suisse francophone a été la consécration !

EB : À 19 ans, alors que je pensais être encore trop jeune, ma sœur m’a inscrit en me disant que j’étais à présent obligé d’aller au casting (rires). Après avoir passé la première étape des sélections, je me suis dit : « Maintenant que j’y suis, j’y vais à 100 % ! ». C’est à ce moment-là que j’ai décidé de me consacrer au sport. Plus je continuais, plus je tombais amoureux de cet univers. J’ai donc arrêté mon apprentissage pour me lancer à 100 % dans le mannequinat. Ma famille et le directeur du concours m’ont énormément soutenu !

Que cette expérience vous a-t-elle apporté ?

EB : En tant que candidat, cette expérience m’a apporté beaucoup de maturité et de confiance en moi. Quand j’étais plus petit, j’étais timide maladif. Or pendant l’aventure, j’ai dû parler avec des gens, me faire des contacts ou encore défiler torse nu devant des milliers des personnes.

MI : On apprend énormément en ce qui concerne les défilés, les poses ou encore les photos professionnelles. Le côté humain est aussi très important. Dans l’univers de la mode et de la photo, on a un peu tendance à se focaliser sur la beauté extérieure et on oublie la beauté intérieure, ce qui n’est pas le cas lors du concours Mister Suisse. Cette expérience m’a donc également permis de devenir une meilleure personne.

Marcel Ignacio

Marcel Ignacio. Image : @manhuntintl

Marcel Ignacio, vous avez participé au concours Manhunt International en Thaïlande. Comment vous y êtes-vous préparé ?

MI : Quatre mois avant le concours, j’ai commencé un entraînement sportif pour être prêt physiquement. Le mental joue aussi énormément. Le fait de représenter son pays entraîne une certaine pression, d’autant plus qu’une fois arrivé au concours on ne m’a plus appelé par mon prénom, mais on me nommait Suisse (rires). Il faut également préparer les tenues et les shootings photos à l’avance afin que tout se déroule au mieux dès l’arrivée en Thaïlande. Sur place, je me suis préparé avec des collègues, notamment en ce qui concerne les défilés et les interventions presse. Il faut savoir bien parler car tout se fait en anglais et être à l’aise avec les autres pour montrer la meilleure facette de soi-même.

Elson Bytyqi

Elson Bytyqi. Image : @isahaziri

Elson Bytyqi, pouvez-vous nous partager votre expérience lors du concours Mister International qui a eu lieu en septembre dernier ?

EB : J’étais fier de pouvoir représenter mon pays et ses valeurs. C’était une expérience incroyable, d’autant plus que ce voyage tombait lors de mon vingtième anniversaire. Les Thaïlandais ont un cœur énorme et nous ont accueillis à bras ouverts. L’événement à un impact important dans le pays : des milliers de personnes viennent nous voir sur place.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que Mister Suisse ?

EB : Le premier, sans hésiter, a été le jour de la finale. J’ai été très fier de moi, de mon travail et de ma famille. Sur scène, j’ai pleuré de joie. Ensuite, je dirais toute l’expérience qui en a découlé, du jour de l’élection jusqu’à aujourd’hui. Ma vie a complètement changé.

Quatre mois avant le concours, j’ai commencé un entraînement sportif pour être prêt physiquement. Le mental joue aussi énormément.

MI : Pour moi, ce sont les rencontres. Je suis reconnaissant d’avoir rencontré le directeur de Mister Suisse francophone que je considère aujourd’hui comme un frère.

Comment définiriez-vous le monde des concours de beauté masculins ?

EB : Cet univers est moins mis en lumière que les concours féminins. Mister International commence à se faire connaître, mais reste toujours moins suivi que des concours tels que Miss Univers. Je pense que dans les années à venir, cela va changer et les compétitions masculines auront plus de visibilité.

MI : En ce qui concerne le déroulement et la préparation, il s’agit plus ou moins de la même chose. Je pense cependant que les femmes ont plus de pression que les hommes en termes de critères de sélection. Les organisations sont toutefois de plus en plus tolérantes. Miss & Mister Suisse francophone est l’une des premières organisations à avoir des dérogations en ce qui concerne les standards physiques.

Les hommes sont-ils sous-représentés dans le milieu ?

EB : Pour un homme, il est plus compliqué d’avoir une carrière. S’il lui faut deux fois plus de travail, avec du courage et de la passion, on peut y arriver. Il s’agit aussi d’une question de chance ; il faut être au bon endroit au bon moment.

MI : Cela dépend des pays. En Europe, le monde des concours de beauté masculine ne bénéficie pas d’une très grande popularité contrairement à l’Amérique latine et à l’Asie où l’on voit régulièrement des Misters devenir présentateurs de télévision ou acteurs. Pour moi, un Mister est avant tout quelqu’un qui représente le côté humain au sein du pays, plus qu’un physique.

Avez-vous d’autres activités ?

EB : J’ai ma propre entreprise dans l’immobilier et la restauration, projet dans lequel ma famille me soutient énormément.

MI : Je suis violoniste professionnel, je travaille au cinéma en tant que projectionniste et je suis également une formation pour devenir coach sportif et nutritionniste. J’ai toujours fait du sport et mon but aujourd’hui est de montrer que seul du temps et une routine saine permettent d’atteindre ses objectifs.

Vous voyez-vous évoluer dans le mannequinat ?

EB : Je souhaite aujourd’hui me diriger vers l’acting et le modelling. J’ai déjà décroché des contrats en tant que model aux États-Unis et participé à des fashion weeks. Et ce n’est que le début ! Je suis fier de mon parcours mais je garde aussi les pieds sur terre. Je sais d’où je viens et je me souviens qu’il y a à peine un an, rien de tout cela ne s’était encore produit.

MI : Petit à petit, je commence à me faire connaître à l’international. Je fais par exemple aujourd’hui partie d’une agence à Los Angeles et je me déplace un peu partout dans le monde. Mon rêve serait de réussir à mélanger le sport, la musique et la mode !

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