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Développement durable

Agir avant que les carottes soient cuites

26.06.2024
par Emmanuel Viaccoz

La surutilisation des herbicides, fongicides, insecticides et des engrais entraîne des conséquences désastreuses pour notre environnement et notre santé. Quelles solutions ?

Dans le langage commun, le terme « sulfateuse » est utilisé de manière figurative pour caractériser une action intensive sans discrimination. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec la « Révolution verte » – qui n’a de vert que le nom. Dans les faits, il s’est agi d’une agriculture massive basée sur l’utilisation de produits chimiques délétères à tout bout de champ. Elle a certes permis de réduire la faim dans le monde, mais elle est aujourd’hui critiquée pour ses effets néfastes. L’utilisation intensive de pesticides et d’engrais chimiques pollue les sols et l’atmosphère. Elle fait peser une grave menace sur la biodiversité et entraîne des mutations génétiques chez les espèces (faune et flore).

Produire autant en polluant moins

Fort heureusement, nous assistons, vers le début du XXIe siècle, à une prise de conscience liée à cette problématique. Amplifiée par les médias, elle est aujourd’hui collective, engagée, voire militante. Le problème est que nous voulons tous de l’agriculture verte dans notre assiette, mais sommes-nous prêts à changer nos comportements alimentaires et consuméristes ? Pas si sûr… Les agriculteurs doivent donc continuer à produire autant, tout en essayant de limiter au maximum l’impact sur l’environnement.

La recherche au service de l’agriculture

Des initiatives sont régulièrement mises en œuvre pour encourager une gestion plus respectueuse de l’environnement dans le domaine de l’agriculture. Il faut notamment réduire l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques, favoriser la rotation des cultures, promouvoir l’agriculture biologique et développer celle dite de « conservation ». Dans les centres de recherche, de nouvelles méthodes et molécules moins nocives, voire inoffensives, sont (re)découvertes au quotidien. Par exemple, l’utilisation de micro-organismes et de produits biostimulants naturels pour favoriser la santé des plantes, renforcer leur système immunitaire et augmenter leur résistance aux stress environnementaux.

La juste mesure

Sur le plan technologique, l’innovation bat également son plein. De la télédétection satellitaire aux systèmes d’irrigation gérés par l’IA, les progrès se déclinent en une multitude de solutions prometteuses pour réduire les impacts négatifs d’une agriculture de masse, tout en maintenant un niveau optimal de productivité. Citons, entre autres, de nouvelles machines agricoles dites « intelligentes » qui, équipées de caméras, de capteurs, de robots et d’IA sont capables de traiter des cultures de manière ultraprécise, avec, pour avantage, de réduire considérablement l’utilisation de produits phytosanitaires et d’engrais. Ces machines sont à l’agriculture ce que la microchirurgie est à la médecine. Elles permettent également de limiter les émissions de CO2.

Un avenir prometteur

L’intelligence artificielle, la robotique, les satellites, les drones et autres innovations biologiquement naturelles font de la nouvelle révolution agricole une avancée spectaculaire pour la préservation de l’environnement.

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