On n’apprécie certaines choses que lorsqu’elles nous manquent. Personne ne crie de joie si le train est à l’heure. C’est quelque chose de normal, évident. Mais attention s’il gèle et qu’il faut faire les derniers mètres qui nous séparent de la gare à pied: nous devenons alors impatients, nous nous indignons, nous nous énervons. Étonnant, n’est-ce pas? Tout ne peut pas fonctionner à merveille dans un système si complexe, nous ne devrions pas être si surpris.
Il en va de même pour la santé. Le système ou le train qui compose notre corps est plus complexe et plus sophistiqué que notre système de transport sur bien des points, et il est encore plus sensible aux pannes. Et pourtant, nous considérons le fait d’être en bonne santé quelque chose de normal, d’évident. Un simple rhume fait déjà des dégâts considérables, et ces petits troubles deviennent le sujet du jour.
Il existe mille et un guides et conseils pour prendre soin de soi: manger équilibré, faire beaucoup d’exercice, dormir suffisamment. Passer du temps avec ses amis, s’amuser, prendre du temps pour soi. Jouer, rire. Se réjouir de chaque activité. Crier à plein poumon, prier à voix basse. C’est une liste sans fin et qui varie selon les époques.
Un esprit en bonne santé
Pour moi, il y a un autre thème à aborder: la confrontation avec notre finitude. À cet égard, on peut rajouter sur la liste: se clarifier, se purifier. Trouver sa fin, arranger ses affaires, rédiger son testament. Ce qui ressemble d’abord à un effort et une souffrance devient en réalité un salut. À propos de salut: qui utilise son pouvoir de décision et tient compte, par exemple, d’une organisation caritative dans son testament, est victorieux face à la mort. C’est ça, promouvoir la santé: penser aux organismes de secours soi-même quand rien d’autre ne nous pousserait à le faire. Qui règle sa succession, évite tout litige. Apaiser sa conscience. Régler les factures en retard. Ou même simplement faire le ménage. Toutes ces choses qui ont leur place sur la liste des choses à faire pour sa santé.
Le système qui compose notre corps est plus complexe et plus sophistiqué que notre système de transport sur bien des points, et il est encore plus sensible aux pannes.
Et pour bien finir, pour avoir une vie saine, il faut avoir la chance qui façonne toutes les bonnes histoires, à petite dose et au bon moment.
C’est pourquoi je vous souhaite de la chance, une bonne santé et un train qui roule.
Texte Beatrice Gallin, Directrice, MyHappyEnd
www.myhappyend.org
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