La plupart des gens savent que l’assurance vieillesse suisse se base sur le principe des trois piliers. Mais de quoi au juste se compose-t-elle? Quelles en sont les branches obligatoires et lesquelles sont volontaires? Et à quoi les entreprises doivent-elle faire particulièrement attention? Un aperçu.
Si l’assurance vieillesse du pays ressemblait à un toit protecteur, alors trois piliers soutiendraient ce dernier. L’assurance vieillesse et survivants (AVS) et l’assurance invalidité (AI), en combinaison avec les prestations complémentaires constituent le premier de ces piliers.
L’assurance populaire, ou l’AVS
Concernant l’AVS, il s’agit de la dénommée «assurance populaire», ce qui la rend obligatoire. Dans les cas courants, l’employeur déduit la cotisation AVS du salaire de la personne assurée. Ceux qui ont des questions au sujet de l’AVS ou de l’AI peuvent s’adresser directement à la caisse de compensation AVS et aux agences AI. On trouve également une liste des questions et réponses les plus importantes sur www.ahv-iv.ch.
L’AVS est le pilier le plus important de l’assurance vieillesse suisse et, en même temps, l’un des grands soucis de la politique financière. Un problème fondamental se trouve dans le développement démographique de la Suisse. Toujours moins d’actifs doivent financer toujours plus de retraités avec leurs cotisations AVS. Ce déséquilibre croissant a par exemple été abordé avec «l’assurance vieillesse 2020».
Mais l’intention de la Confédération de couvrir le financement supplémentaire de l’AVS par une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée a échoué dans l’urne. La soumission comportait plusieurs ajustements. Entre autres également, l’augmentation progressive de l’âge de la retraite des femmes de 64 ans aujourd’hui à 65 ans.
De plus, la possibilité de la mise à la retraite flexible entre 62 et 70 ans aurait dû être mise en place. Bien que les partis comme auparavant ne soient pas d’accord quant à la voie à prendre pour assainir l’AVS, on est au moins tous d’avis qu’il faut entreprendre quelque chose. Définir les mesures concrètes devrait être l’objet d’un débat futur et de grande portée.
L’assurance obligatoire commence avec le début de l’activité professionnelle et peut être appliquée plus tôt à l’âge de 17 ans révolus.
Le second pilier
La prévoyance professionnelle représente le second pilier de l’assurance vieillesse. Avec elle, tous les salariés qui sont déjà assurés dans le cadre du 1er pilier le sont également, s’ils gagnent au minimum 21 150 francs annuels (source: autorités suisses, ch.ch, état 2017). L’assurance obligatoire commence avec le début de l’activité professionnelle et peut être appliquée plus tôt à l’âge de 17 ans révolus.
Jusqu’à l’âge de 24 ans, les cotisations prélevées servent uniquement à couvrir les risques de décès et d’invalidité. À partir de l’année des 24 ans révolus, et jusqu’à la fin de l’activité professionnelle, elles servent en complément à épargner pour la pension retraite. Ceci s’applique toutefois pour les personnes qui sont en possession d’un contrat de travail. Les personnes qui exercent une activité indépendante ou celles qui ont un contrat de travail n’excédant pas trois mois ne sont pas obligatoirement assurées. Elles peuvent cependant, sous certaines conditions, s’assurer volontairement à l’assurance minimale.
Et le troisième
Le dernier pilier se constitue d’une prévoyance privée. À ce sujet, le pilier se différencie entre 3a et 3b. Le pilier 3a concerne la prévoyance individuelle liée pour les actifs indépendants et sous contrat. Ce qui signifie que les cotisations jusqu’à un montant défini peuvent se déduire des revenus imposables. Du fait qu’elles soient liées, on ne peut pas en disposer à tout moment. Par contre, le pilier 3b ou «prévoyance individuelle volontaire» pour tous: le montant des cotisations se fixe librement. En comparaison de la prévoyance lié, la prévoyance volontaire bénéficie d’un avantage fiscal moindre.
Tous les actifs ont la possibilité de déposer un certain montant annuel sur un compte de prévoyance 3a auprès de leur banque ou de leur compagnie d’assurance. On peut déduire ce montant dans la déclaration de revenus des revenus imposables. L’Office fédéral des assurances sociales et communiqués fixe les montants exacts annuels sur son site Web. En 2018, les employés qui font partie d’une caisse de retraite doivent verser un maximum de 6 768 francs dans le pilier 3a. Les indépendants qui n’appartiennent à aucune caisse de retraite, peuvent verser en 2018, 20 pourcent de leurs revenus annuels, mais avec un maximum 33 840 francs. Il convient de demander conseil à ce sujet, par exemple à la banque en matière d’adhésion à ces contrats.
Qu’est-ce qui est réellement important?
Les «trois piliers» représentent la base lorsqu’il s’agit de la prévoyance à proprement dit. À coté de ça, il existe différentes choses à prendre en compte, ce qui amène au thème des «assurances». Les Suisses sont réputés pour être sur-assurés. Mais quelles sont les assurances qui valent réellement le coup et celles qui ne le valent pas? Les experts de «l’observateur» mettent en jeu à cette fin un mémento d’apparence simple. Les risques qui mettent en danger l’existence doivent être assurés, par contre les petits risques non.
Pour illustrer ce propos: puisqu’on peut se retrouver sans rien après un cambriolage, une assurance ménage pour la plupart des personnes est nécessaire. Mais si on se trouve dans la situation de rembourser une vitrine qu’on a cassée, une assurance bris de glace en plus de la police ménage n’est en fin de compte pas valable. Généralement, en plus de l’assurance ménage, la responsabilité civile et l’assurance vie s’avèrent judicieuses.
Investissement privé – mais comment?
Être assuré financièrement, l’esprit tranquille et mettre une épargne de côté judicieusement, ce sont là les objectifs de nombreux investisseurs particuliers. Qu’ils souhaitent mettre de l’argent de côté pour leur retraite ou qu’ils veuillent déjà en jouir avant. Les intérêts de l’épargne sont aujourd’hui pratiquement inexistants.
D’ailleurs, toujours plus de personnes recherchent d’autres possibilités d’épargne. Il existe toujours la possibilité d’investir vos fonds sur le marché financier. Les objets de valeur «réelle», tels que l’or ou les métaux précieux, représentent un investissement de fonds alternatif et peu risqué.
Cette solution présente certains avantages. Le risque de chute de valeur peut être minimisé avec l’or physique. Les métaux précieux conserveront toujours vraisemblablement une valeur sûre. De plus, ils peuvent se transmettre sans problème. L’épargnant peut les employer de manière flexible car il ne doit pas respecter une durée fixe. Par ailleurs, on peut revendre certains lingots ou monnaies en cas de besoin.
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