aerial panorama of great aletsch glacier (grosser aletschgletscher), the largest glacier in the alps, near eggishorn viewpoint in valais, switzerland. fonte des glaciers
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Responsabilité sociale des entreprises

La fonte des glaciers en Suisse : Un appel à l’action pour protéger nos montagnes

25.09.2024
par Océane Ilunga

Face à la fonte accélérée des glaciers suisses, Patagonia, marque engagée pour la protection de l’environnement, et ses ambassadeurs comme Ludo May ou ses partenaires comme l’association Protect Our Winters et son fondateur Nicholas Bornstein, tirent la sonnette d’alarme. Tous deux témoignent de l’impact dévastateur du réchauffement climatique sur les Alpes et appellent à une mobilisation collective pour préserver cet écosystème fragile.

Ludo May,Ambassadeur de Patagonia

Ludo May
Ambassadeur de Patagonia

Nicholas Bornstein,Fondateur de Protect Our Winters

Nicholas Bornstein
Fondateur de Protect Our Winters

La Suisse, réputée pour ses majestueux paysages alpins, voit ses glaciers disparaître à un rythme alarmant. Entre 2022 et 2023, ces géants de glace ont perdu près de 10 % de leur masse totale. Pour Nicholas Bornstein, fondateur de Protect Our Winters (POW), la situation est critique : « Les dernières années ont été graves pour les glaciers suisses, en raison des étés ex-trêmement chauds, du manque de neige en hiver et du sable du Sahara qui accélère leur fonte ».

Cette tendance inquiétante est particulièrement visible dans des régions comme Verbier, où Ludo May, professionnel du VTT enduro et ambassadeur Patagonia, a observé de près l’évolution du paysage : « Autour du Mont Fort, notamment près des Gentianes, la fonte du glacier est choquante. Il y a quelques années encore, on y skiait en été. Aujourd’hui, voir le Petit Combin devenir gris au lieu de blanc, c’est triste et alarmant ».

Pour Ludo May, la dégradation des glaciers a un impact indirect sur sa pratique sportive. Même si les glaciers ne se situent pas directement sur les pistes de VTT, les conditions climatiques extrêmes liées au réchauffement se font sentir. « L’an dernier, la sécheresse a rendu l’entretien des pistes difficile, alors que cette année, c’est le déluge de pluie qui pose problème », explique-t-il. Ces conditions extrêmes soulignent la fragilité de l’écosystème alpin, et la nécessité de mieux préparer les infrastructures à ces changements.

L’importance de sensibiliser le grand public et les décideurs à cette situation est cruciale pour Nicholas Bornstein, fondateur de Protect Our Winters. À travers POW, il s’efforce de mobiliser la communauté des sportifs de montagne pour défendre le climat. « L’outil le plus puissant est notre passion commune pour les montagnes. Nous transformons cet amour pour la nature en actions concrètes, comme voter pour des lois favorables à la protection du climat ». Une approche qui allie activisme et collaboration avec des entreprises et des ONG, afin de toucher un public plus large.

Face à l’urgence, la sensibilisation est essentielle, mais l’action politique l’est tout autant. Nicholas Bornstein insiste : « Les mesures individuelles ne suffisent pas. Il faut des politiques cadres pour que l’économie et la société dans son ensemble avancent dans la bonne direction. Nous ne vou-lons pas d’un discours où la responsabilité incomberait uniquement aux individus, alors que le système ne suit pas ».

Des initiatives voient cependant le jour pour tenter de protéger ces glaciers en péril. Certaines stations de ski, par exemple, couvrent des zones de glace en été pour ralentir leur fonte. Bien que ces efforts soient louables, Nicholas Bornstein appelle à aller plus loin : « Ce type d’action est positif, mais il faut surtout s’attaquer à la source du problème en réduisant les émissions de CO2 ».

Pour Ludo May, la protection de la nature dépasse la simple pratique du sport. Il s’engage égale-ment sur le terrain en organisant des événements pour entretenir les sentiers de VTT dans le respect de l’environnement. « Il ne s’agit pas seulement de maintenir des pistes, mais de s’as-surer que la nature autour d’elles prospère et que la communauté cycliste prenne soin de notre planète », dit-il avec conviction.

L’engagement des athlètes et des organisations comme Patagonia et Protect Our Winters montre que la lutte pour préserver les glaciers suisses ne se limite pas aux scientifiques et aux gou-vernements. Elle implique aussi chacun d’entre nous, passionnés de nature, amateurs de sport ou simples citoyens. Comme le résume Nicholas Bornstein, « Il est encore temps d’agir, mais cela nécessite une mobilisation collective, à la fois individuelle et systémique, pour protéger ce que nous aimons ».

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