semer la graine du changement dans les écoles suisses
Formation Responsabilité sociale des entreprises

Semer la graine du changement dans les écoles suisses

25.09.2024
par Océane Ilunga

Créée en 2006 par une mère de famille désireuse d’intégrer l’éducation à l’environnement dans le programme scolaire de ses enfants, l’association J’aime ma Planète s’est rapidement imposée comme une référence dans l’éducation au développement durable en milieu scolaire. Aujourd’hui, l’association touche plus de 40 000 enfants en Suisse et son action ne cesse de croître, grâce à une équipe d’une vingtaine de passionnés et des partenariats solides.

Sous la direction de Catherine de Noyelle, qui a pris les rênes en 2014, et d’Urban Furlan, arrivé en 2015, l’association a su se structurer et développer des programmes reconnus à l’échelle internationale. « Le développement durable est un thème qui me tient à cœur depuis de nombreuses années. Il est indispensable que les enfants soient éduqués à ces enjeux dès le plus jeune âge », affirme Catherine de Noyelle. Cette passion pour la cause environnementale a permis à l’association de franchir des étapes clés, notamment en devenant le représentant pour la Suisse de la Fondation mondiale d’éducation à l’environnement (FEE) en 2015.

Des programmes reconnus par l’UNESCO

L’association propose aux écoles des programmes pédagogiques tels que « Eco-Schools » et « Jeunes Reporters pour l’Environnement », qui sont aujourd’hui au cœur de ses actions. Catherine de Noyelle explique que « le programme Eco-Schools engage toute l’école dans une démarche de durabilité à long terme, avec une méthodologie en sept étapes ». Ce programme permet aux établissements de choisir des thématiques comme la gestion des déchets ou l’alimentation durable. Grâce à cette approche, plus de 100 écoles suisses sont aujourd’hui impliquées, un chiffre qui ne cesse d’augmenter.

L’impact de ces programmes est tangible : les enfants deviennent des acteurs du changement au sein de leur établissement. Ils participent activement à des projets concrets, comme la création de potagers ou l’amélioration de la gestion des déchets. « Ce que les enfants apprennent à l’école rejaillit souvent dans la sphère familiale », précise Catherine, soulignant l’effet multiplicateur des actions de sensibilisation.

Une méthodologie au service de la durabilité

Loin de se limiter à une simple transmission de consignes, J’aime ma Planète vise à donner aux jeunes les compétences nécessaires pour comprendre les enjeux du développement durable et agir en conséquence. Comme l’explique Urban Furlan, « plutôt que de donner des prescriptions, notre objectif est de permettre aux jeunes de prendre des décisions en connaissance de cause et de mener des actions concrètes pour la transition écologique ». Cette approche pédagogique innovante place les élèves au centre du processus, en leur donnant les outils pour s’informer et agir de manière autonome.

Une sensibilisation en pleine expansion

À ses débuts, l’association était active principalement dans la région genevoise, mais elle s’est depuis étendue à une grande partie des cantons suisses grâce à ses antennes implantées à Zurich, Vevey et Bienne. « Nous avons multiplié notre force de frappe par dix en quelques années », se réjouit Catherine de Noyelle.

Pour répondre à la demande croissante, J’aime ma Planète s’appuie sur le soutien financier d’entreprises, de fondations et de dons individuels. « Nous avons besoin d’aide pour continuer à étendre nos programmes », explique Madame de Noyelle, précisant que l’association génère aussi des revenus par certaines cotisations et services aux communes.

Vers une prise de conscience collective

Depuis la création de l’association, la sensibilisation aux enjeux environnementaux a beaucoup évolué. « À nos débuts, ces questions étaient presque novatrices et peu abordées dans le milieu scolaire », se souvient Urban Furlan. Aujourd’hui, avec la crise environnementale, elles sont devenues incontournables. « Il y a une réelle éco-anxiété dans les écoles. Les jeunes sont de plus en plus conscients de la nécessité d’agir », observe-t-il.

Cette prise de conscience, encouragée par J’aime ma Planète, place les nouvelles générations au cœur du changement. Grâce à des programmes comme Eco-Schools et un accompagnement pédagogique personnalisé, l’association joue un rôle clé dans l’éducation au développement durable en Suisse.

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