La crise climatique, le défi du siècle
Alors que les objectifs de l’Accord de Paris visent la neutralité carbone d’ici 2050, comment les entreprises peuvent-elles prendre part à ce défi et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ? Nicolas Ketterer, responsable communication et partenariat chez ecoLive, un bureau de conseils et de formation en protection de l’environnement, donne des recommandations pour mettre en place une stratégie et des actions afin d’aider les entreprises à réduire leur impact sur l’environnement.
Nicolas Ketterer, les entreprises sont responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Que peuvent-elles mettre en place pour réduire ces émissions ?
D’une entreprise à l’autre, une même action n’aura pas la même efficacité. Il est donc important de comprendre comment se structure son impact climatique afin d’agir au bon endroit. Pour observer quelles sont les actions à mettre en place prioritairement, il n’y a rien de tel qu’un bilan de gaz à effets de serre.
Il faut ensuite établir un plan d’action. Pour un thème comme la mobilité, par exemple, on peut associer des actions techniques et comportementales telles que la suppression des places de parcs gratuites, l’implémentation du télétravail ou l’animation d’ateliers de sensibilisation. Ces démarches nécessitent souvent de faire appel à des experts afin d’avoir une méthodologie fiable et d’éviter le greenwashing.
Quels sont les avantages pour les entreprises de s’engager dans des pratiques durables ?
Les avantages se traduisent souvent par des économies d’énergie et de matériaux, ce qui engendre une stabilité et une économie financière. Aussi, les entreprises acquièrent davantage de clients et les fidélisent. Finalement, une bonne communication au niveau des engagements de l’entreprise permet de se démarquer de ses concurrents. En répondant aux défis de la crise climatique, on répond à une priorité majeure des employés.
Comment les entreprises peuvent-elles collaborer avec les gouvernements pour faire avancer la transition écologique à grande échelle ?
L’État joue un rôle important et peut avoir un impact au travers de taxes et de mesures d’encouragement. Au niveau légal, la Suisse s’est engagée lors de l’Accord de Paris à limiter le réchauffement climatique global à moins de deux degrés, ce qui impliquera un certain nombre de réglementations. Il vaut mieux agir aujourd’hui plutôt que d’attendre l’apparition de telles lois qui pousseront à agir dans l’urgence.
Comment voyez-vous l’évolution de la gestion des émissions carbone par les entreprises dans les années à venir ?
Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise effectue un bilan de gaz à effet de serre, on observe une plus grande volonté d’agir pour l’améliorer. Les régulations sur le climat vont aussi se renforcer : la loi sur le CO2 est en discussion et les cantons ont fait leur plan climat. Les entreprises vont tôt ou tard y être confrontées, et mieux vaut agir maintenant plutôt que d’attendre d’être face au mur.
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