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Créer de l’impact: l’analyse de matérialité

30.09.2020
par Andrea Tarantini

Aujourd’hui plus que jamais sur les questions de climat et durabilité, le temps est à l’action. Un nombre croissant des habitants du pays a un impact à titre personnel, mais les entreprises ne sont pas en reste. Un engagement pour le climat et la durabilité est de plus en plus attendu du secteur privé. C’est ce que témoigne la popularité grandissante d’initiatives et labels tels que Global Reporting Initiative (GRI) ou B-Corp.

Pour une entreprise, la décision de réduire son impact, quoi qu’essentielle, n’est que le début du chemin. En effet, par où commencer? Comment s’assurer que les efforts et investissements touchent de vrais enjeux? Comment éviter les fausses bonnes idées et le green washing?

Les avantages de l’analyse de matérialité

Pour viser juste dans sa stratégie et actions, il est primordial d’adopter une méthodologie de travail menant à une prise de décision efficace. Dans ce contexte, l’analyse de matérialité est un outil idéal. Ciblant et priorisant les sujets importants pour l’entreprise vis à vis de ses activités et de son écosystème, elle permet d’agir là où se trouve l’impact réel. Sans surprise, l’analyse de matérialité consiste en une étape incontournable tant dans la norme ISO 14001 que dans le standard GRI.

Comment procéder?

En premier lieu, il s’agit de définir quels sont les sujets d’importance pour l’organisation, par exemple en croisant la liste de base du GRI avec les sujets spécifiques liés à l’entreprise en question.

Puis suit l’identification des «parties prenantes». Ce sont les acteurs qui influencent et/ou sont influencés par les activités de l’organisation, tels que les employés, les clients, les actionnaires, ou encore les sous-traitants touchés directement ou indirectement par les orientations choisies par l’entreprise.

La dernière étape, mais pas des moindres, consiste à recevoir l’avis des parties prenantes en regard des sujets identifiés. Ceci permet de confirmer leur pertinence, déterminer leur priorité et enfin de les consolider en une matrice de matérialité.

Résultats

Le résultat est puissant pour orienter stratégie et plan d’actions. Cela permet aussi de communiquer de manière claire autour du standard (GRI) le plus reconnu dans le domaine du reporting extra-financier. A titre d’exemple 90 pourcent des entreprises cotées en bourse des USA (S&P 500) alignent leur reporting au GRI (*1).

Cette approche offre un autre avantage remarquable. En effet, la consultation des parties prenantes permet de fédérer ces dernières sur les thématiques abordées et de renforcer le lien avec la direction. Ceci, ainsi que le sentiment de transparence qui en ressort, crée un terrain favorable en vue des décisions stratégiques qui suivront.

(*1) Source G&A Institute

Texte Alban Bitz, Directeur / Associé Sofies SA

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