Entrepreneuriat : quelles étapes respecter pour un démarrage réussi ?
En Suisse, l’entrepreneuriat est en plein essor. Plus de 140 nouvelles entreprises sont créées chaque jour en 2024, marquant une hausse de +2,2 % par rapport à l’année précédente.
Tandis que le nombre de travailleurs indépendants augmente, de nombreux Suisses choisissent de se lancer en parallèle de leur emploi. Face à cet engouement, les étapes pour créer son entreprise, de l’idée au lancement officiel, méritent d’être clarifiées.
Définir une idée et bâtir son business plan : la feuille de route de l’entrepreneur
Tout projet commence par une idée. Qu’elle soit technologique, artisanale ou commerciale, chaque entreprise doit s’appuyer sur une vision bien définie, appuyée par une analyse de son marché potentiel et une stratégie de développement. Le business plan, en ce sens, est avant tout un outil pour l’entrepreneur lui-même. « Rédiger un business plan, c’est se donner une carte pour structurer son idée, affiner son projet et anticiper les défis », explique Romain Prieur, expert-comptable diplômé et fondateur de
Entreprendre.ch, une plateforme d’accompagnement spécialisée dans la création d’entreprise en Suisse. Ce document permet également aux banques et investisseurs d’évaluer le potentiel du projet, mais il reste avant tout un guide essentiel pour l’entrepreneur.
Choisir la structure juridique : SARL, SA ou entreprise individuelle ?
En Suisse, trois structures juridiques principales se détachent pour les créateurs d’entreprise : la société à responsabilité limitée (SARL), la société anonyme (SA) et l’entreprise individuelle (EI). Chacune présente des avantages et des contraintes qu’il est crucial de bien comprendre avant de se lancer. La SARL, par exemple, offre une protection des biens personnels et limite la responsabilité des associés au capital social, ce qui en fait une option prisée pour les petites et moyennes entreprises. La SA, de son côté, permet une meilleure attractivité auprès des investisseurs, bien qu’elle exige un capital minimum plus élevé. Enfin, l’entreprise individuelle est la solution la plus simple et la moins coûteuse, mais elle engage la responsabilité personnelle de l’entrepreneur. « Le choix de la structure juridique est un moment clé dans la vie de l’entreprise », souligne Romain Prieur. « Ce choix a des implications juridiques et fiscales importantes, et il détermine aussi l’image que l’entrepreneur souhaite renvoyer. »
Enregistrement au registre du commerce et ouverture de comptes bancaires
L’enregistrement au registre du commerce (RC) est obligatoire pour les SARL et les SA. Pour les entreprises individuelles, cette inscription devient nécessaire uniquement si le chiffre d’affaires dépasse 100 000 francs par an. Cette étape formalise la personnalité juridique de l’entreprise, permettant ainsi à la société d’exercer ses activités légalement. Ouvrir un compte bancaire professionnel est une étape essentielle, car elle permet de séparer les finances personnelles de celles de l’entreprise et de garantir une gestion financière transparente. De nombreuses banques en Suisse proposent des offres spécifiques aux nouvelles entreprises, avec des outils de gestion simplifiés et adaptés aux jeunes entrepreneurs.
Une comptabilité moderne et performante pour accompagner la croissance
La comptabilité devrait être pour l’entrepreneur un outil de gestion essentiel plutôt qu’un fardeau. Elle permet de suivre l’évolution de l’activité, de gérer la trésorerie et de rester conforme aux obligations fiscales. « La comptabilité va au-delà d’un simple suivi des chiffres ; elle est au cœur de la stratégie de gestion d’une entreprise », souligne Romain Prieur.
Faire appel à une fiduciaire peut aider les entrepreneurs dans cette démarche et leur permettre de garder le contrôle et à prendre des décisions éclairées au fil de la croissance.
Flexibilité et endurance : les qualités essentielles de l’entrepreneur suisse
Dans un marché en constante évolution, la capacité d’adaptation et la résilience sont indispensables. Se lancer dans l’entrepreneuriat, c’est accepter que le parcours soit parfois plus long et sinueux qu’il n’y paraît. « Créer son entreprise est un marathon, pas un sprint. Il faut apprendre à tenir sur la durée, à adapter sa vision et à avancer même lorsque les obstacles s’accumulent », explique Romain Prieur. « Il est normal de penser au début qu’il s’agit d’une course rapide, mais la réalité de l’entrepreneuriat demande persévérance et flexibilité. »
Laisser un commentaire