L’industrie de la haute précision et des métiers techniques souffre d’une mauvaise image auprès des jeunes. Délaissées, certaines professions sont pourtant tout aussi intéressantes et porteuses que celles liées au domaine tertiaire. Ainsi, les filières d’études et d’apprentissage se mobilisent activement pour sensibiliser et attirer les jeunes.
L’industrie des métiers techniques et de la haute précision se porte bien en Suisse. Les performances des acteurs du secteur sont bonnes, les exportations sont à la hausse et les fabricants de machines bénéficient aussi de cet élan positif. En revanche, lorsque l’on s’intéresse à l’avenir de ces métiers techniques, on remarque que ces métiers nécessitent d’être revalorisés auprès des jeunes.
En Suisse, les jeunes qui s’orientent vers un CFC (Certificat fédéral de Capacité) reçoivent une éducation comportant un solide bagage pratique qui, par la suite, leur offre de nombreuses possibilités d’évoluer. Pourtant, parmi toutes les options de formation proposées aux jeunes, on ne souligne jamais assez
les avantages et qualités de la voie duale. Cette dernière mène à de nombreux métiers techniques fort demandés, comme la carrosserie, les professions liées à l’électricité ou encore les métiers du bâtiment.
Forte demande de professionnels
Les CFC techniques constituent des formations solides en Suisse romande. Par exemple, la branche automobile représente un secteur fort de l’économie. La Suisse compte en effet un grand nombre de garages et ateliers mécaniques. Dans le pays, c’est ainsi un emploi sur huit qui dépend directement ou indirecte- ment du secteur de l’automobile. Le transport routier de marchandises a également augmenté, dopant l’activité professionnelle des acteurs économiques de ce domaine.
En croissance constante, la démographie implique des besoins continus en matière d’immobilier et de logement. Par conséquent, le secteur de la construction et les nombreux métiers qui y sont représentés sont toujours importants et doivent être valorisés. Dans ce domaine, lorsqu’ils décrochent leur CFC, les jeunes professionnels ont par exemple l’opportunité de s’orienter vers le brevet fédéral de contremaître. Cette voie leur permet d’évoluer en tant que chef d’équipe. Ils peuvent ensuite prétendre à une maîtrise fédérale équivalente au master universitaire. Ceci souligne le fait que, pour devenir chef d’entreprise, la voie académique n’est pas l’unique chemin à suivre.
Agir auprès des jeunes
Pour revaloriser ces professions techniques auprès des jeunes, d’importants efforts sont entrepris, notamment au niveau des écoles et des entreprises qui organisent des ateliers et des journées portes ouvertes destinées aux jeunes. Celles-ci visent à encourager les jeunes à entreprendre des métiers techniques. En parallèle, les acteurs du domaine accueillent aussi les enseignants et experts de l’orientation professionnelle dans les entreprises afin de leur faire découvrir les aspects modernes et attractifs de leurs métiers ainsi que les perspectives d’avenir.
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