Parmi les nombreux défis qui s’offrent à notre région, notre aptitude à les relever est mise à rude épreuve. Cela concerne notre capacité à assainir énergétiquement nos constructions, à répondre aux besoins de mobilité, à loger nos actifs, à développer les équipements et infrastructures dont notre population a besoin, à préserver et revaloriser notre espace naturel, à contribuer au bien-être et à la prospérité de nos habitantes et habitants, à garantir des conditions salariales et sociales adéquates.

Nicolas Rufener
Directeur de constructionromande
Les métiers du bâtiment ont un rôle majeur à jouer, eux qui détiennent de nombreuses réponses. Une main-d’œuvre hautement qualifiée, une transmission professionnelle à la jeune génération chevillée au corps avec un effort de formation remarquable qui ne faiblit pas, voire se renforce, des conditions de travail exemplaires, autant de facteurs contribuent à l’attrait de ces métiers concrets, réels par opposition à virtuels, modernes, tournés vers l’avenir.
Ainsi, grâce à un savoir-faire remarquable, à la capacité de mettre en œuvre de nouveaux matériaux, de nouvelles techniques, tout en conservant des connaissances et compétences souvent ancestrales, les PME et artisans de l’industrie de la construction sont aujourd’hui au cœur de la décarbonation de la construction, qu’il s’agisse de bâtiments existants, de constructions neuves, d’utilisation d’énergies renouvelables, de mise en œuvre de matériaux bas carbone.
La mobilité est aussi une grande consommatrice d’énergie et le développement de transports publics rapides, performants (trains, trams, bus à haut niveau de service…) est une réponse adéquate à laquelle les entreprises du bâtiment apportent une évidente contribution, grâce à leurs dispositions à réaliser les travaux que cela appelle.
Mais dans un environnement fortement urbanisé, avec une pression territoriale de plus en plus forte, le bâti ne doit pas tout phagocyter et les récents efforts de renaturation auxquels les entreprises de la construction contribuent, de même que la densification des espaces déjà construits, prônée par le secteur du bâtiment pour diminuer la consommation de terrains, sont autant de pistes pertinentes pour satisfaire cet enjeu environnemental si important.
La ressource naturelle n’est pas inépuisable et nos métiers se battent pour ne plus gâcher les ressources, au rang desquels justement se trouve notre territoire. Seul un aménagement responsable, dense, de qualité, sans sanctuarisation, permettra de répondre de façon raisonnée et cohérente à une demande qui ne se dément pas. Mais cela signifie aussi de valoriser le remploi et le recyclage avant la mise en œuvre de nouveaux matériaux.
Circularité, proximité, responsabilité sociale et environnementale : les entreprises, PME et artisans de la construction ont tous les atouts pour répondre aux attentes et perspectives dans un secteur en perpétuelle mutation, trait d’union entre le passé et le futur !
Texte Nicolas Rufener,
Directeur de constructionromande
Laisser un commentaire