marché «le marché des places d’apprentissage résiste à la crise»
Carrière Études Formation Éducation et Formation

«Le marché des places d’apprentissage résiste à la crise»

08.12.2020
par Andrea Tarantini

La pression s’accroît-elle sur le marché des places d’apprentissage? Rémy Hübschi, vice-directeur du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), répond à cette question.

La Suisse vit sa plus grande crise économique depuis le choc pétrolier des années 1970. Pourtant, le nombre de contrats d’apprentissage signés en 2020 est plus élevé qu’en 2019. Cela vous surprend-il?

Oui. En mars, nous n’aurions en effet jamais pensé atteindre un tel résultat. Le marché des places d’apprentissage montre qu’il est capable de résister à la crise. Et les entreprises savent que, pour disposer demain d’un nombre suffisant de professionnels, elles doivent former aujourd’hui.

Un sondage publié par les EPF montre que 84% des entreprises formatrices veulent offrir l’année prochaine le même nombre de places d’apprentissage qu’en 2020, si ce n’est plus. Qu’en pensez-vous?

Ce sondage affiche des résultats réjouissants, mais il date d’avant la deuxième vague du coronavirus. Nous ne savons pas comment la situation va évoluer. Nous devons veiller à ce que la pandémie ne paralyse pas les étapes de choix d’une profession et de recherche d’une place d’apprentissage. Il faut faire en sorte que les stages d’observation, les séances d’information et les entretiens d’embauche continuent à avoir lieu. Mais toutes ces démarches ne sauraient être menées entièrement en ligne.

Comment la Confédération et les cantons réagiront-ils si, à cause de la crise économique, le nombre d’entreprises formatrices qui ferment leurs portes ou qui suppriment des places d’apprentissage est plus élevé que prévu?

Pour suivre l’évolution du marché des places, le conseiller fédéral Guy Parmelin a mis en place ce printemps-là Task Force «Perspectives Apprentissage 2020». Elle représente la Confédération, les cantons et les entreprises. Ainsi, si des problèmes se font jour, on mettra en œuvre des instruments fiables. Il s’agira de mesures d’encouragement des places d’apprentissage, conseil et coaching pour les jeunes qui cherchent une place. Il y aura également soutien mis en place aux apprentis qui perdent leur place. Les cantons peuvent rapidement utiliser ou développer ces outils. La Confédération soutient des projets des partenaires de la formation professionnelle par le biais d’un programme de promotion.

Pensez-vous qu’un nombre suffisant de places d’apprentissage ne pourra être assuré que si les entreprises restent convaincues de l’utilité de la formation professionnelle?

Oui. C’est ce que montrent des sondages actuels sur la volonté des entreprises à former des apprentis. Il se maintient à un niveau élevé. La formation professionnelle représente un atout économique important par rapport aux autres pays parce qu’elle s’oriente sur le marché du travail. Elle fournit donc des qualifications professionnelles très demandées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLE PRÉCÉDENT
ARTICLE SUIVANT