carrière sportive carrière sportive: «je n'ai aucun regret»
Carrière Interview Lifestyle Sport

Carrière sportive: «je n’ai aucun regret»

03.03.2019
par Thomas Pfefferlé

Après une magnifique carrière sur les courts du monde entier, la star du tennis Martina Hingis est sur le point de fonder sa famille. Un nouveau challenge que la sportive d’élite aborde avec le sourire. Pour nous expliquer ses projets futurs tout en revenant sur certains aspects de ses années passées au plus haut niveau, la joueuse s’est prêtée au jeu de l’interview.

Son palmarès est tout simplement énorme. Dans les grandes lignes, rappelons que Martina Hingis a en effet remporté 25 tournois du Grand Chelem et qu’elle détient certains records des plus impressionnants: celui de la plus jeune gagnante d’un titre du Grand Chelem en simple depuis Lottie Dod en 1887, et de la plus jeune numéro un mondiale de l’histoire du tennis à seulement 16 ans.

Après une carrière sportive brillante au plus haut niveau, la tenniswoman s’apprête à écrire un nouveau chapitre de sa vie en fondant sa famille. Mariée depuis l’année dernière à Harald Leemann, également passionné de tennis et médecin de l’équipe suisse de Fed Cup, Martina Hingis attend son premier enfant. La star nous explique comment elle aborde cette expérience. Interview.

Après une carrière sportive si intense, comment abordez-vous ce nouveau chapitre de votre vie?

Je l’aborde avec une grande excitation. Très contente de ma carrière et heureuse en considérant ce que le tennis m’a apporté, je suis désormais contente et sereine à l’idée de passer à une nouvelle étape de ma vie. A vrai dire j’ai vraiment hâte d’y être et je me réjouis que ça arrive.

Durant votre carrière, qui a débuté très tôt, était-ce un sacrifice de mettre vos projets familiaux entre parenthèses?

Pas vraiment car j’ai toujours eu une très belle vie de famille, en ayant la chance de pouvoir compter sur ma mère qui a toujours été à mes côtés. Et par rapport à mes propres projets familiaux je ne mes sentais pas pressée ni frustrée car j’adorais ce que je faisais. Pouvoir me concentrer à fond sur le tennis était exactement ce que je voulais faire et c’est de cette manière que j’ai pu me réaliser pleinement dans ma carrière sportive.

Par rapport à votre carrière dans le tennis, que retenez-vous en particulier?

Tellement de choses. Le tennis, et l’activité physique de manière générale, est un vrai moteur dans la vie et je remercie ce sport pour tout ce qu’il m’a apporté. En plus des émotions fortes et de l’adrénaline que l’on ressent en disputant des matchs sur les courts, je retiens en particulier les nombreux voyages que j’ai pu effectuer. C’est une chance de pouvoir parcourir le monde en faisant ce que l’on aime. Parmi mes destinations favorites, je mentionnerais notamment la France, pour Paris, ainsi que l’Espagne, où j’ai vécu quelques années. Et à chaque voyage, j’ai surtout apprécié le fait de toujours pouvoir apprendre quelque chose en lien avec les endroits et régions que je traversais. En termes d’ouverture d’esprit et d’expérience c’est un pur bonheur.

Votre mari Harald Leemann est également passionné de tennis, en plus d’être médecin de l’équipe suisse de Fed Cup. Le sport va-t-il donc continuer à être une passion commune et un moteur dans votre vie familiale?

Oui tout à fait. C’est en tous cas ce que nous souhaitons. Le sport est une vraie passion pour nous et c’est d’ailleurs ce qui nous a rassemblé, et qui continue à le faire. Je pense que le tennis, et le sport en général, est une très bonne école de la vie. En plus de l’aspect physique, la pratique du sport permet d’enrichir sa vie sociale en voyageant et en rencontrant des gens. Nous comptons donc transmettre le goût du sport à notre fille bien entendu.

Le fait de fonder une famille en tant que célébrité complique-t-il les choses?

Je ne pense pas. En tous cas je ne le ressens pas. Et ma carrière sportive étant terminée, je pense que ce sont surtout les générations actuelles qui sont sous le feu des projecteurs. Les jeunes d’aujourd’hui ne me connaissent pas forcément, c’est plutôt pour leurs parents que mon nom évoque éventuellement quelque chose. Et en Suisse je constate que nous bénéficions d’un climat calme et respectueux de la vie privée et de l’intimité. Au contraire, je pense que le fait d’avoir pu évoluer dans le tennis professionnel contribue à m’ouvrir plus de portes aujourd’hui. Je vois donc plutôt cela comme un avantage, voire un atout, et non comme une source de complications éventuelles.

Le fait de décider de mettre un terme à votre carrière sportive était-il difficile pour vous? Et l’adrénaline du sport de haut nouveau vous manque-t-elle?

Non car j’ai la chance d’avoir pu accomplir plus que je ne pouvais espérer. J’ai un sentiment d’accomplissement et aucun regret quant à ma carrière sportive. L’adrénaline des compétitions ne me manque pas spécialement non plus dans le sens où je suis très heureuse en considérant ce qui m’attend. A mes yeux le meilleur est encore à venir dans ma vie.

Et comment gérez-vous votre reconversion?

Très bien. Encore une fois, le fait d’avoir des buts et objectifs m’aide beaucoup car je suis orientée vers l’avenir. Et je pense que c’est un aspect particulièrement important pour pouvoir opérer une reconversion sans encombre, surtout pour tourner la page après une carrière sportive. Sans but, on constate que de nombreux sportifs peuvent connaître un passage sous vide. Je suis donc ravie que mes projets de vie m’orientent directement vers d’autres étapes.

Avec votre maman, et son école de tennis, vous restez également proche des courts…

Exactement. J’aime d’ailleurs l’aider et observer les jeunes talents qu’elle entraîne. Donc même en ayant mis un terme à ma carrière sportive et en me concentrant désormais sur mes projets familiaux, le tennis n’est jamais très loin.

Votre fille jouera-t-elle également au tennis?

J’espère (rires). En tous cas nous ferons tout pour lui transmettre le goût du sport et la passion du tennis que nous partageons. Même chose pour les voyages d’ailleurs. Après cela dépend évidemment de ses choix et envies bien sûr.

Photo Pascal Muller/Freshfocus

Interview Thomas Pfefferlé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLE PRÉCÉDENT
ARTICLE SUIVANT