
Augustin Boulot
Délégué général de B Lab France
Le « développement durable » ne peut plus être une promesse pour l’avenir ou une rubrique noyée dans un rapport annuel. Crises environnementales, tensions géopolitiques, instabilités sociales et démocratiques : le système économique actuel est à la croisée des chemins.
Face à l’urgence, les entreprises sont appelées à transformer leurs pratiques et leurs modèles d’affaires. Elles sont déjà des milliers à amorcer ce virage, conscientes que, pour assurer leur prospérité et leur résilience dans un monde fluctuant, il leur faut changer de boussole et d’indicateurs de performance.
Comment s’assurer que leurs engagements ne se diluent pas en simples effets d’annonce ?
Cela passe par des outils de mesure fiables, une comptabilité repensée pour intégrer les limites planétaires, et une véritable redéfinition de la création de valeur. Il ne s’agit plus d’empiler des initiatives RSE, mais de refondre en profondeur les modèles : gouvernance élargie à toutes les parties prenantes, prise en compte des impacts et des risques sur toute la chaîne de valeur, amélioration continue de la performance sociale et environnementale.
Ce mouvement s’inscrit aussi dans le droit, avec des entreprises qui intègrent dans leurs statuts juridiques une raison d’être et des engagements concrets en faveur du Bien commun. C’est le choix de 10 000 entreprises à travers le monde, qui s’appuient aujourd’hui sur les standards et les outils de la certification B Corp, y compris ses exigences juridiques, pour initier les actions les plus transformatrices.
Le tournant est décisif. L’économie de demain doit garantir l’équité, promouvoir l’inclusion et reconnaître notre interdépendance avec le Vivant. Il est temps de passer de la parole à l’impact.
Texte Augustin Boulot, Délégué général de B Lab France
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