Depuis sa création, Genève Physio s’impose comme un acteur clé de la physiothérapie à Genève, offrant des soins à la pointe de la technologie, à domicile ou en cabinet. Fondé par Mathilde Mangin et Rudi Ceola, le cabinet propose une approche personnalisée qui combine innovation et expertise, notamment grâce à des traitements novateurs tels que la réalité virtuelle pour la prévention des chutes et la peur de chuter chez les seniors. Rencontre avec Rudi Ceola, cofondateur de Genève Physio, pour mieux comprendre leur engagement pour des soins de qualité et de proximité.
Lorsque Rudi Ceola décide de lancer avec Mathilde Mangin Genève Physio, c’est avec une vision claire en tête : répondre à une demande croissante de soins à domicile pour une population vieillissante.
« En 2019, avant la pandémie, je me suis rendu compte que très peu de physiothérapeutes offraient des services à domicile sur Genève », explique-t-il. C’est ainsi qu’ils ont décidé de créer une structure innovante, à l’écoute des patients, avec une attention particulière portée à la rééducation à domicile.
Une équipe pluridisciplinaire et un suivi personnalisé
Aux côtés de Mathilde Mangin, ergothérapeute et physiothérapeute, Rudi Ceola a su diversifier les services de Genève Physio. « Notre expertise couvre une large gamme de besoins, allant de la gériatrie aux soins post-opératoires », détaille-t-il. L’équipe est spécialisée dans les troubles fonctionnels les plus fréquents tels que la perte d’équilibre, les affections musculaires, ou encore la prise en charge lymphologique mais aussi dans les pratiques moins fréquentes comme la rééducation uro-gynécologique et vestibulaire. Ce suivi permet de proposer des soins personnalisés, adaptés à chaque patient. « Tout commence par un bilan approfondi.
Ce moment d’échange est essentiel pour définir ensemble les objectifs du traitement », précise Rudi Ceola. « L’idée est toujours d’autonomiser au maximum nos patients. »
Genève Physio se distingue par son approche résolument humaine et sur-mesure. « Chaque patient est différent et il est crucial de prendre en compte ses besoins spécifiques. Nous travaillons main dans la main avec eux pour atteindre des objectifs réalistes et les aider à retrouver leur mobilité », affirme-t-il. Une philosophie que l’équipe applique autant en cabinet qu’à domicile, avec des délais d’intervention très courts : « Nous essayons, dans 90 à 95 % des cas, d’intervenir sous 48 heures après la demande, et parfois même en 24 heures. »
La réalité virtuelle au service des patients
L’une des innovations les plus marquantes chez Genève Physio réside dans l’utilisation de la réalité virtuelle (VR) pour traiter les syndromes post-chute. « Nous avons développé une expertise unique dans l’utilisation de la VR pour traiter la peur de chuter chez les personnes âgées », souligne Rudi Ceola. D’ailleurs un projet en collaboration avec l’IMAD, structure publique genevoise dédiée aux soins à domicile, est en cours : « Nous intervenons dans des résidences seniors pour proposer des séances de prévention gratuites. Si les résidents sont intéressés, nous réalisons un bilan qui peut être ensuite présenté à leur médecin pour une prescription de soins si le bilan révèle un besoin de thérapie », explique-t-il.
L’utilisation de la réalité virtuelle permet des résultats étonnamment rapides. « En six ou sept séances, nous pouvons souvent constater une nette amélioration, surtout si le syndrome de la peur de chuter est isolé », explique-t-il. Dans les cas plus complexes, où d’autres troubles comme la perte musculaire ou des problèmes d’équilibre sont présents, il faut davantage de séances. « C’est très marquant de voir des personnes venir avec un déambulateur pour une séance de VR, et repartir sans après plusieurs séances. »
Une approche ludique et des soins à domicile
En plus de la réalité virtuelle, Genève Physio mise sur l’utilisation de technologies et d’outils adaptés pour optimiser la rééducation à domicile. « Nous utilisons un éventail de matériel pour rendre les séances plus ludiques et efficaces. Cela motive les patients, tout en cassant la monotonie des exercices répétitifs », explique Rudi Ceola.
La physiothérapie à domicile est au cœur de la philosophie de Genève Physio. Elle permet de répondre à une demande grandissante, en particulier chez les seniors, une population pour laquelle la mobilité est souvent un obstacle. « Le souhait des politiques genevoises est de maintenir les gens le plus longtemps possible à domicile, ce qui augmente la demande de suivi, notamment en physiothérapie », ajoute-t-il.
Le service à domicile est prescrit uniquement lorsque cela est justifié : pour des patients âgés ou en rééducation post-opératoire, par exemple. « Le but est d’autonomiser les patients, afin qu’ils puissent ensuite se rendre en cabinet dès qu’ils en sont capables. »
Vers une meilleure prévention ?
Bien que la prévention soit encore un domaine sous-financé en Suisse, Genève Physio espère que les choses évoluent rapidement. « Il y a un vrai manque de soutien pour les actions de prévention, notamment chez les seniors. Nous faisons de la prévention dans nos séances, mais ce n’est pas une action bien définie en Suisse », regrette-t-il. Cependant, des initiatives politiques récentes, comme celles portées par Pierre Maudet, laissent espérer des changements.
Témoignage d’Inge, patiente à domicile
« J’ai beaucoup apprécié les séances de réalité virtuelle, surtout pour travailler l’équilibre. J’ai hâte de continuer car cela m’aide énormément, notamment à cause de mes problèmes vestibulaires. J’ai aussi beaucoup de plaisir à faire les exercices chez Genève Physio. Le contact humain y est très bénéfique, contrairement aux séances en cabinet qui peuvent être plus froides et impersonnelles. En plus, les séances sont très variées. Pour moi, c’est vraiment un cadeau de pouvoir bénéficier de la physiothérapie deux fois par semaine. Être capable de prendre ma douche toute seule, de mettre mes bas de contention, ce sont des petites victoires. J’essaie toujours de m’occuper de moi-même, mais ces soins de physio à domicile sont vraiment précieux. Ils permettent de repousser le moment où l’on doit envisager d’aller en maison de retraite. »
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