feux le secret des feux de signalisation
Mobilité

Le secret des feux de signalisation

25.01.2022
par Melanie Cubela

Une voiture se dirige seule vers un feu de signalisation. Le feu vert apparaît presque au même moment. Cela n’a généralement pas grand-chose à voir avec le hasard. Comment fonctionnent les feux de signalisation? Qui les contrôle? Combien de temps le feu peut-il rester rouge? Découvrez les réponses à ces questions dans l’article qui suit.

Les feux de signalisation ne passent pas au vert ou au rouge au hasard. Devant chaque feu se trouvent des fils dans le sol, appelés boucles d’induction. Grâce à l’induction électromagnétique, ils détectent la présence de métal sous la forme d’un véhicule ou d’un vélo. Des signaux et des informations sont alors transmis et permettent au système de savoir si une voiture se trouve devant un feu de signalisation. Ainsi, si les autres rues sont libres, le feu passe au vert après le signal.

«De nos jours, les boucles d’induction sont de plus en plus souvent remplacées par des caméras», explique Stefan Oess, électrotechnicien diplômé et directeur d’une entreprise spécialisée dans les feux de signalisation. Il explique: «Un traitement d’image intelligent est utilisé à cet effet. Les boucles d’induction peuvent être <dessinées> sur un PC et, si elles sont occupées, un contact est fermé. Ces systèmes d’imagerie travaillent avec une faible résolution – pour des raisons de protection des données, les conducteurs et les plaques d’immatriculation ne sont généralement pas reconnaissables. Mais cela suffit pour la fonction souhaitée».

Qui contrôle les feux de signalisation?

Comme la plupart des feux de signalisation sont équipés de boucles d’induction, le système fonctionne de manière entièrement automatique. Les signaux lumineux fixes sont toutefois équipés d’une commande manuelle afin de pouvoir contrôler le carrefour manuellement en cas d’urgence. Cela sert par exemple à pouvoir commander les feux de signalisation en cas d’accident ou de grand événement. Stefan Oess précise: «Cela n’est toutefois pas réalisé partout. Dans les systèmes coordonnés notamment, cela fait souvent plus de mal que de bien. En cas de besoin, de telles installations sont mises à l’orange clignotant et le trafic est régulé manuellement».

De plus, en Suisse, la plupart des feux de signalisation dépendent du trafic. Les feux fixes sont généralement reliés à un ordinateur central. L’expert souligne: «En cas d’événement majeur, par exemple un accident dans le tunnel de Gubrist, l’ordinateur central peut reprogrammer tous les feux de signalisation le long des itinéraires alternatifs et adapter les phases vertes au trafic alternatif qui apparaît alors soudainement».

La vague verte

On parle de vague verte lorsque des feux de signalisation successifs sont coordonnés de manière à ce que les conducteurs roulant à une certaine vitesse les atteignent lorsqu’ils sont verts. Beaucoup pensent que cela relève de la chance ou du hasard, mais ce n’est pas le cas. Selon Stefan Oess, les feux de signalisation sont programmés à cet effet. Cependant, cette situation n’est pas toujours possible, par exemple lorsqu’une barrière de chemin de fer empêche les automobilistes de passer et que ceux-ci doivent donc s’arrêter.

Pour le bus, la plupart du temps, la vague verte s’applique. Le système le plus ancien, utilisé dans de nombreuses installations, est le «SesamSystem». Stefan Oess explique comment il fonctionne: «Le système repose sur le fait que le bus est équipé d’un émetteur sur le dessous du véhicule. Si le bus passe sur une boucle d’induction, cela déclenche une annonce d’arrivée ou de départ au niveau de la commande des feux». Selon les transports publics zurichois VBZ, à Zurich, le signal est également influencé par le véhicule de l’entreprise. Dans le cas du tram, même la commande des aiguillages est guidée par ce système.

Jusqu’à présent, la vague verte ne concernait que les automobilistes, mais cela devrait changer. Au lieu de devoir appuyer sur le bouton pour que le feu passe au vert, des capteurs d’images thermiques installés devant le feu permettent de reconnaître les piétons de loin. Une fois que les piétons ont traversé la rue, les feux repassent au rouge. Un test a été lancé à Bâle et le résultat est probant. Non seulement les piétons n’ont pratiquement jamais dû attendre, mais le temps d’attente des automobilistes a également diminué de 11%. Reste à savoir si cette idée sera un jour mise en pratique.

Un temps régulé

Selon le Süddeutsche Zeitung, nous passons deux semaines de notre vie devant des feux rouges. Il y a des jours où l’on peut avoir l’impression que le feu rouge dure une éternité, mais ce sentiment est souvent subjectif. L’électrotechnicien explique: «Pour les feux de signalisation fixes, on essaie de respecter une valeur indicative de sorte qu’ils ne soient pas rouges plus de 120 secondes. Mais avec l’augmentation du trafic, ce n’est pas toujours possible. Cela peut parfois être nettement dépassé, notamment pour les feux de chantiers qui donnent lieu à de longues phases de dégagement car un changement trop fréquent des phases de feux a un effet contraignant sur la circulation».

L’avenir des feux de signalisation

Stefan Oess ne peut pas s’imaginer que les systèmes de régulation du trafic disparaîtront dans un avenir proche: «En raison de la forte augmentation du nombre d’usagers de la route, mais aussi de l’évolution démographique – un plus grand nombre de retraités correspond à un plus grand nombre de déplacements de loisirs – les régulations du trafic seront de plus en plus nécessaires».

Texte Melanie Cubela 

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