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E-bike: pour et contre de la vélo-révolution

13.06.2019
par SMA

La bicyclette, c’est du passé. En Suisse, la tendance grandissante est à l’E-Bike et les raisons sont nombreuses. Machine de sport, alternative écologique à la voiture, etc., le vélo électrique fait bonne figure. Le paysage urbain ne saurait aujourd’hui s’en passer pour être qualifié de moderne.

Dans le monde entier, Amsterdam est connue pour être la capitale du cyclisme. Mais même dans nos grandes villes, et surtout par beau temps, on peut voir de nombreux enthousiastes sur leur deux-roues. Les vélos du futur côtoient de plus en plus les bonnes vieilles bicyclettes décaties et les «Single-Speed-Fixie» dans les rues et sur les pistes cyclables. Nous parlons bien sûr des très prisés E-Bikes. Selon l’Association transports et environnement (ATE), c’est environ 500 000 E-Bikes au total qui roulent dans les rues suisses. Aujourd’hui, un vélo sur trois vendus est un E-Bike, et la tendance est à la hausse.

Le nombre d’accidents graves augmente

Les pistes cyclables les plus fréquentées voient leur trafic augmenter, et il n’est pas rare que cela conduise à des accidents. Avec des accélérations et une vitesse plus importantes, un accident impliquant un E-Bike aura souvent de plus graves conséquences que ce même accident mais à bord d’un vélo classique. Depuis 2011, les E-Bikes constituent une catégorie à part entière dans les statistiques d’accidents du pays. Si l’on regarde les statistiques de plus près, on apprend également que les personnes plus âgées sont bien plus concernées par les accidents avec des conséquences graves que les jeunes. Plus de 63 % des victimes avaient plus de 55 ans. Ce fait est cependant relatif si l’on considère que plus de la moitié des utilisateurs d’E-Bikes ont 60 ans ou plus.

Différents modèles de E-Bike

Il existe aujourd’hui toute une gamme de différents modèles d’E-Bikes disponibles pour différents budgets (environ 400 modèles pour 80 fabricants). Il existe deux catégories d’E-Bikes, déterminées selon la puissance du moteur: les «motocycles légers» et les «motocycles». Ils sont équipés d’une assistance au pédalage et peuvent atteindre une vitesse allant de 25 à 45 km/h. Si vous songez à vous en acheter un, vous devez avant tout réfléchir à l’utilisation que vous allez en faire pour vous faire conseiller au mieux par un vendeur. Le prix varie beaucoup en fonction du type de vélo et de sa conception. Pour avoir un bon E-Bike, vous devriez compter un budget minimal de 1 500 francs. Certains modèles exclusifs peuvent coûter jusqu’à 8 000 francs. Et non, le plaisir n’est pas toujours gratuit. Certains modèles proposent ce que l’on appelle la «récupération», c’est-à-dire la possibilité de regagner de l’énergie.

La sécurité commence avant même l’achat

Outre le facteur principal de danger qu’est la vitesse, le poids important et la distance de freinage bien plus élevée que sur un vélo normal qui en découlent sont souvent sous-estimés. En cas de freinage d’urgence, la distance de freinage est de 10 m environ à une vitesse de 15 km/h. À 30 km/h, elle est de 24 m. Les freinages déjà compliqués avec un vélo normal sont pratiquement impossibles, en raison du système hydraulique. Il est primordial de penser à tous ces points importants au moment de l’achat. Afin de vous habituer au mieux au maniement et aux particularités de votre E-Bike, il est recommandé de vous entraîner dès que possible en faisant des trajets d’essai dans un espace sécurisé. Si vous préférez jouer la carte de la sécurité, vous pouvez également participer à l’un des nombreux stages proposés pour apprendre auprès d’experts de l’E-Bike.

Circuler en toute sécurité

«Conduire un E-Bike procure de la joie, mais ce n’est pas chose facile. Il faut prendre le temps de s’habituer à la conduite différente pour pouvoir circuler en toute sécurité», déclare Christine Steinmann, Chef de projet sécurité du trafic à l’ATE. Il est également primordial de bien évaluer ses propres compétences de conduite. Pour les E-Bikes rapides qui disposent d’une assistance pédalage et qui peuvent rouler jusqu’à 45 km/h, le port du casque est obligatoire en Suisse. L’ATE recommande toutefois de porter un casque adapté, même avec des modèles plus «lents». En outre, pour rester bien visible, il faut toujours allumer le phare, même en journée. Il est également recommandé de porter des vêtements réfléchissants dans la rue pour augmenter les chances d’être vu. Pour finir, l’anticipation permet de reconnaître à l’avance les potentielles situations dangereuses et de vous mettre à l’abri.

Green Mobility

Greta Thunberg l’illustre parfaitement: les élèves font l’école buissonnière pour attirer l’attention sur le changement climatique. Les débats sur le climat sont plus enflammés que jamais et divisent la société. Cependant, le mouvement vert a déjà atteint depuis longtemps le transport privé urbain. De plus en plus d’automobilistes conscients de l’environnement se mettent en selle sur leur vélo et apportent ainsi une contribution réelle à la mobilité durable. Et ils ont bien raison. En effet, le vélo électrique n’est pas seulement un loisir, il est bon pour la santé, il est écologique et il présente un très bon potentiel en termes de politique des transports. Dans le même temps, on demande aux politiques d’adapter les mesures de sécurité, les rues et les pistes cyclables afin de pouvoir devenir maître de cette mobilité en évolution.

Conclusion

La vélo révolution présente, en plus de son grand potentiel pour le trafic du futur, quelques risques. Elle n’est malheureusement pas la solution miracle contre les accidents, mais elle pourrait l’être contre le changement climatique (ou du moins elle pourrait permettre d’endiguer un peu le problème).

Bien se renseigner au préalable sur le modèle d’E-Bike le plus adapté à ses besoins, le plus respectueux des mesures de sécurité et le plus sécurisé pour parcourir les rues: voilà la recette pour faire de cette bicyclette des temps modernes son meilleur allié au quotidien; et qui sait, peut-être que nous ferons bientôt concurrence à Amsterdam en devenant la nouvelle «Mecque de l’E-Bike».

Texte Adrian Georg Seidl

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