Ces boosters qui font la différence
La Suisse se situe au septième rang des leaders mondiaux de l’innovation. Au cœur de cette dynamique, de nombreux porteurs de projets sont soutenus par des structures de lancement. Eclairage avec Joëlle Tosetti, Program manager de l’Innovation Booster – Microtech.
« A ce jour, des centaines de projets ont pu voir le jour grâce aux plateformes de lancement dédiées aux avancées technologiques, introduit notre interlocutrice. Ces Innovation Boosters jouent en effet un rôle majeur dans le soutien de start-ups, de PME visionnaires ou encore, de structures académiques ».
Mission à grande échelle
« Principalement financés par Innosuisse, poursuit-elle, les boosters ont pour mission de favoriser le transfert de connaissances et de stimuler la coopération entre porteurs de projets et partenaires potentiels. L’idée étant d’encourager les entreprises à participer à des études de faisabilité pour tester la viabilité, la faisabilité et la désirabilité d’une idée. Chaque booster fonctionne différemment. Il y en a 24 actuellement, et le choix de l’un ou de l’autre dépend de différents paramètres, comme le thème du booster, le règlement de chacun, ou encore, les conditions générales édictées par Innosuisse. Les montants alloués pour une étude peuvent aller jusqu’à 25’000 francs.
Services élargis
« Le soutien d’un projet, nous confie Joëlle Tosetti, ne se limite pas à l’aspect financier. D’autres prestations sont offertes aux partenaires dont l’idée a été retenue, par exemple des conseils en planning et management d’équipes, en design thinking, en gestion de la propriété intellectuelle, ou encore, en gestion des risques.
Qui peut déposer une idée ?
« Le projet doit être porté par une entité. En ce sens, un inventeur indépendant devra nécessairement se rapprocher d’un acteur économique ou académique pour pouvoir concourir. A noter que les idées sont protégées par des chartes et des conventions de collaborations entre les différents acteurs ».
Quels sont les critères de sélection ?
« Sur la plateforme d’idéation en ligne du Microtech Booster par exemple, il n’y a pas de jury, ce qui est aussi innovant. Les idées retenues le sont par les lois du marché sur la base de mises financières qui auront été déposées par des acteurs intéressés. Cependant, les enjeux restent relativement modestes, et donc, sans risques. D’autres critères entrent également en ligne de compte pour le financement d’une étude ; elle devra, par exemple, inclure un partenaire académique. La pluralité des intervenants est aussi déterminante, tout comme la mixité femmes-hommes, la diversité des entreprises partenaires ou encore, l’inter-régionalité.
Le tout plus grand que la somme des parties
« La plupart des idées sont déposées par des start-ups et des HES. Leur objectif étant de se faire connaître, d’initier une collaboration ponctuelle ou pérenne avec de grandes entreprises. In fine, toutes les parties prenantes y trouvent leur compte, la Suisse aussi bien entendu. Stimuler l’innovation à travers le partage des idées, la collaboration et les synergies reste un gage de santé économique pour notre pays, conclut Joëlle Tosetti. En ce sens, les boosters et les entités qui leur sont associées en font la preuve au quotidien ».
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