La mode est là, on doit économiser de l’énergie, on doit faire du renouvelable. Voilà, le problème est posé. Economie d’énergie, énergie renouvelable et transition énergétique ne sont pas des modes. Ce sont des techniques à mettre en œuvre, des techniques souvent compliquées, souvent très pointues.
Nous avons aujourd’hui plusieurs problèmes clairement identifiés à savoir:
- La volonté réelle des acteurs économiques et politiques à mettre en œuvre les technologies qui nous permettront d’économiser et de consommer plus durablement. En effet, ces technologies de l’énergie font peur car c’est un changement de mentalité par rapport à notre expérience.
a. Peur pour les responsables techniques qui ne veulent pas prendre de risques vis-à-vis de leur direction.
b. Retenue de la part des dirigeants qui ne voient pas le gain pécunier ou en terme d’image. Un exemple frappant. Nous avons offert une technologie innovante pour une organisation. Dans notre offre nous avions confirmé qu’en cas d’insatisfaction, nous reprenons le matériel et le remplaçons gratuitement par du matériel éprouvé. Pourtant le client n’a pas donné suite alors que nous avions rempli des pages sur notre action en tant que société dans l’environnement pour la soumission.
c. Non sens de certains organismes publics qui nous demandent de remplir un questionnaire sur notre action respectueuse de l’environnement et qui demandent à chaque soumissionnaire 3 exemplaires papier (300 pages dans notre cas par classeur) et 2 dossiers clé USB
- L’ouverture aux nouvelles technologies de l’énergie et solutions des architectes et BE. Pas facile de mettre de côté notre façon de faire, de prendre des risques, de se remettre en cause et de se reformer. Pourtant c’est bien les architectes et les BE qui doivent être les fers de lance de ces nouvelles technologies.
- La rationalisation de l’utilisation des ces technologies. Ne pas mettre en œuvre à tout prix une installation qui n’a aucune pertinence technologique ou économique. Ceci juste pour dire qu’on a fait de l’écologie.
- Le poids des grands majeurs de l’industrie qui, souvent suiveurs mais pas innovateurs, pèsent pour continuer dans leurs produits catalogués.
Ce domaine est vaste, il existe beaucoup de solutions pour aller dans le sens de l’avenir qui est de produire et de consommer mieux et plus respectueux de l’environnement.
Il faut s’ouvrir, entendre les nouveautés, prendre le temps de voir la pertinence des solutions et petit à petit, sans être un écologiste radical, mettre notre pierre à l’édifice.
Texte Serge Colle, Directeur d’Ofatec SA et fondateur de Totech Innovation SA
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