investir dans l’immobilier en 2024 ?
iStockPhoto/Six_Characters
Investissement Finance

Investir dans l’immobilier en 2024 ?

04.01.2024
par Emmanuel Viaccoz

Malgré un paysage économique fluctuant, l’investissement immobilier continue de susciter un vif intérêt. Dans l’inconscient collectif, la « pierre » demeure en effet un placement sûr. La baisse des taux hypothécaires attendue pour l’année prochaine devrait être profitable aux investisseurs et aux particuliers. Eclairage sur les tendances à venir.

La Suisse est un pays attractif. Preuve en est qu’elle connaît une croissance démographique relativement soutenue, concentrée principalement en zones urbaines. Selon l’OFS, elle aurait été de +0,9% de 2021 à 2022, soit supérieure de 0,6% par rapport à la moyenne européenne. Aujourd’hui, la population suisse s’élève à plus de 8,8 millions de personnes. Selon les perspectives, elle devrait continuer à suivre une courbe ascendante dans les années à venir. Cette expansion met en lumière un défi crucial, à savoir, être en capacité de loger tout le monde ; résidents et personnes arrivant de l’étranger.

Taux d’intérêt maîtres du jeu

Cette nécessité induit inévitablement la construction de nouveaux logements pour répondre à la demande grandissante, d’autant que la pénurie commence à se faire sentir. Une décrue des taux hypothécaires serait donc une nouvelle réjouissante pour les investisseurs privés et institutionnels. A noter, par ailleurs, qu’une tranche de plus en plus importante de la population rêve de devenir propriétaire. Cependant, si l’accès à la propriété est principalement conditionné par les taux hypothécaires, d’autres critères entrent également dans l’équation. Ils incluent les ressources financières de l’acquéreur, les politiques d’emprunt et la disponibilité des biens sur le marché.

Un fragile équilibre

Le « boom de l’immobilier » fait référence à une période où le marché immobilier connaît une croissance significative et rapide. Elle se caractérise généralement par une augmentation des prix des propriétés, une forte demande de biens immobiliers, des ventes rapides et une construction accrue de logements. Dans les années qui ont précédé la crise de la Covid, le phénomène a été motivé par des taux d’intérêt relativement bas ou stables, une forte demande de logements, des politiques économiques favorables et des investissements massifs dans l’immobilier. Or, depuis 2022, nous assistons à une augmentation vertigineuse des taux hypothécaires, avec pour conséquence un impact direct sur le marché. Cette hausse des taux a certes entraîné une baisse du prix au M2, mais cette dernière n’a pas été en mesure de compenser le renchérissement total d’une éventuelle acquisition.

Actuellement, les indicateurs économiques sont plutôt au vert pour le marché de l’immobilier 2024 et au-delà.

Perspectives rassurantes pour 2024

En se basant sur les données économiques actuelles ainsi que sur les décisions des banques centrales, les experts financiers prévoient un fléchissement des taux d’intérêt, a priori pour la mi-2024. La BNS devra néanmoins s’assurer que tout risque d’inflation est écarté avant d’annoncer une baisse du taux directeur. Cette baisse des taux, tant attendue, contribuerait à une relance de la construction et à un nouvel engouement pour des acquisitions immobilières devenues plus attractives. Une synergie favorable entre taux hypothécaires, prix d’achat et coûts d’acquisition devrait, en toute logique, relancer les investissements. Cependant, il est important de noter que les prédictions sont conjoncturelles, avec un horizon à court moyen terme. Elles peuvent être affectées en tout temps par divers facteurs endogènes et exogènes , notamment les politiques monétaires mondiales, plus particulièrement celles de la zone euro. Bien que les prévisions d’évolution du marché immobilier sur une plus longue période soient complexes, il n’en demeure pas moins que la demande va rester élevée en raison du besoin de logements. En ce sens, les pouvoirs publics et les acteurs financiers devraient manœuvrer de telle sorte qu’une crise immobilière soit évitée.

Confiance et patience

Actuellement, les indicateurs économiques sont plutôt au vert pour le marché de l’immobilier 2024 et au-delà. La perspective de taux hypothécaires en baisse devrait ouvrir de nouvelles opportunités pour les acheteurs et les investisseurs. Ces prévisions découlent, comme mentionné supra, d’analyses du marché et de la géopolitique mondiale. La transition vers une offre plus attractive sera cependant progressive. Il ne faut pas s’attendre à voir sortir de terre pléthore de nouvelles constructions, notamment par le fait que les entreprises de construction peinent à trouver de la main-d’œuvre. Il faut également souligner que les prix du marché de l’immobilier sont encore surévalués. Selon la BNS, de 10 à 35% en fonction des régions. Toujours selon la BNS, une correction serait souhaitable et nécessaire pour abaisser le seuil d’accessibilité à la propriété, et ainsi offrir à des ménages de la classe moyenne, la possibilité d’acquérir un appartement ou d’une maison.

Anticiper

En conclusion, les particuliers trouveraient avantage à anticiper cette probable embellie du marché foncier en s’informant dès à présent auprès de professionnels de l’immobilier et des finances. Comprendre, anticiper, se préparer permet d’envisager l’achat d’une future propriété de manière éclairée et sécurisée, au bon moment et au meilleur coût, dans un contexte en constante évolution.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLE PRÉCÉDENT
ARTICLE SUIVANT