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La Responsabilité des entreprises (RSE) est morte, vive la RSE!

30.09.2020
par Andrea Tarantini

C’est tout le système qu’il faut changer, pas seulement les entreprises. Des changements structurels et de paradigme sont nécessaires pour aligner le modèle économique et les infrastructures de marché aux objectifs du développement durable de l’Agenda 2030.

Dans ce nouveau monde, les entreprises peuvent créer de la valeur pour les actionnaires, les parties prenantes et la société en reconnaissant leurs inter-dépendances. De nouveaux concepts permettent d’adresser ce changement de paradigme. C’est le cas de la gestion stratégique des affaires dans les limites planétaires ou l’émergence de modèles d’affaires décarbonisés. Plus que des contraintes, ce sont des opportunités de tirer parti des 12000 milliards d’investissements durables de l’Agenda 2030. Saluons aussi les changements structurels en Suisse: la loi sur les marchés publics intégrant la durabilité, l’initiative pour des multinationales responsables ou la future loi sur l’économie circulaire.

Crise sanitaire et changement climatique

La pandémie nous a rendus mesurés dans nos consommations. Elle nous a permis d’utiliser les circuits courts en réaction à la fragilité des chaînes de valeur globalisées. Mais la question de la résilience s’impose. Cette crise est différente des précédentes car elle frappe plus durement les PME que les grandes entreprises. Elle démontre que notre économie n’est pas résiliente – pas plus que nos entreprises ou leurs employés.

On ne peut pas blâmer les entreprises pour le coronavirus. Cependant, on peut se tourner vers notre système économique et son manque de résilience. Il y a donc là leçon à tirer pour le changement climatique, une catastrophe potentiellement plus grave. À terme, si un vaccin peut endiguer un virus, seules des transformations majeures nous permettront de relever les défis liés aux changements climatiques. Considérons le coronavirus comme un avertissement: la structure de notre système économique doit être plus résiliente et équitable.

La pandémie nous a rendus mesurés dans nos consommations et nous a permis d’utiliser les circuits courts en réaction à la fragilité des chaînes de valeur globalisées. – Jonathan Normand, Fondateur et directeur exécutif B Lab Suisse / BCorp

Seul un savant équilibre – entre carotte et bâton – rendra possibles ces transformations. Pour comprendre ce que signifie changer le système, chacun doit admettre qu’il en fait partie et reconnaître les interdépendances. La crainte du changement climatique ébranle l’ordre mondial et les inégalités creusent le fossé de la dignité. Reste le pragmatisme suisse: faisons de l’espoir un agenda d’action puissant et positionnons notre économie et nos entreprises pour inspirer et guider d’autres à agir dès maintenant.

Texte Jonathan Normand

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