Dans un supermarché, un couple examine l’assortiment de céréales pour le petit-déjeuner. La femme opte pour un muesli dont l’emballage arbore une croix blanche sur fond rouge. Elle invoque ce symbole de provenance suisse pour justifier son choix. Omniprésente, la suissitude est un véritable atout de ventes.
Pourquoi les produits helvétiques ont-ils le vent en poupe? De nombreux consommateurs dans le pays et à l’étranger associent la «marque Suisse» à haute fiabilité, tradition, qualité de réputation internationale, exclusivité et respect. La croix blanche sur fond rouge promet un «plus», synonyme d’espèces sonnantes et trébuchantes.
Les producteurs le savent puisque pour certains produits de provenance suisse, les consommateurs sont prêts à payer jusqu’à 20% de plus que pour des produits d’origine étrangère.
Un nombre croissant d’entreprises tire avantage de ce «plus», notamment en raison de la concurrence croissante sur les marchés internationaux.
Provenance: préserver la plus-value suisse
Or, le succès de la marque «Suisse» a pour corollaire une multiplication du nombre de resquilleurs, qui veulent se tailler une part du gâteau. Soucieux de préserver à long terme la plus-value de cette désignation, le législateur a défini des critères précis. Un produit ou un service doit satisfaire ces critères pour être qualifié de suisse. Ni enregistrement, ni autorisation officielle ne sont nécessaires. Les fabricants doivent simplement garantir qu’un produit arborant une indication de provenance suisse soit effectivement provenir du pays. C’est dans votre intérêt de consommateur et dans celui de toutes les entreprises qui se font un point d’honneur à produire des produits nationaux, à utiliser des matières premières disponibles dans le pays des Helvètes et à fournir de véritables prestations locales.
Texte: Félix Addor, Directeur suppléant de l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI)
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