et si le vrai luxe, c’était le collectif ?
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Éditoriaux Famille

Et si le vrai luxe, c’était le collectif ?

01.07.2025
par SMA
Antonio Di Florio

Antonio Di Florio
Président de tous unis pour l’enfance

Imaginez-vous en plein été, sur un transat, au bord d’une piscine, un bon livre ou un verre à la main… Nous avons tous ces moments qui nous ressourcent et nous permettent de retrouver notre équilibre. Maintenant, ajoutez à cette image des enfants qui rient, qui courent, qui éclaboussent et sautent dans la piscine. La scène devient soudainement moins calme, un peu plus chaotique…mais tellement plus vivante !

Papa de deux merveilleuses filles de neuf et six ans, la deuxième version est devenue une réalité quotidienne – et la première, un doux fantasme. 

Dans une société qui célèbre l’individu, le bien-être personnel et la performance, ceux qui en paient souvent le prix sont nos enfants. Combien de fois les voyons-nous isolés derrière une tablette au restaurant, ou laissés devant la télévision pour que les adultes puissent souffler un moment ? Ces scènes sont devenues la norme. Elles traduisent une tendance plus large : à force de courir après notre propre confort, nous oublions parfois de créer de vrais moments de lien, d’écoute, de complicité. Des moments simples, mais essentiels.

Nous tombons tous dans une certaine routine avec nos parents : le classique déjeuner du dimanche. Nous arrivons, nous mangeons, nous repartons. Certes, nous nous voyons, mais sans vraiment nous retrouver, ni partager autre chose qu’un plat.

Pour répondre à ce besoin de reconnexion intergénérationnelle, nous avons décidé de voyager en famille. Trois générations réunies, hors du quotidien. Ces vacances nous ont permis de vivre des expériences communes, de rire, de nous écouter autrement. Nous avons appris à mieux nous connaître. Ces souvenirs, nous les porterons longtemps. Ils deviendront des histoires à transmettre, des repères affectifs pour nos enfants.

J’aime à penser que l’enfant que nous sommes définira l’adulte que nous deviendrons. Et c’est de cette façon que nous sommes convaincus que c’est en s’unissant que nous bâtirons une société plus bienveillante, plus humaine, plus ancrée.

Être parent ne s’apprend pas dans un manuel. On avance souvent à l’instinct, et on reproduit ce que l’on a connu. Mais il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. De nombreuses personnes, souvent bénévoles, sont là pour nous accompagner. Ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un acte de responsabilité.

Récemment, nous avons été témoins d’un bel exemple : une équipe, en quête d’un sacre européen depuis des décennies, a su finalement s’élever non pas par la somme de ses talents, mais grâce à sa solidarité. Quand l’objectif commun prime sur les égos, tout devient possible. Le collectif, toujours, dépasse l’addition des individualités. 

Alors oui, entre le calme du transat et le tumulte des éclaboussures, il existe un équilibre possible. Il s’appelle le vivre ensemble. Et c’est peut-être le plus beau luxe de tous.

Texte Antonio Di Florio, Président de tous unis pour l’enfance

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