Plus forts ensemble
Petite région à l’échelle de l’Europe, la Suisse romande s’est fait une place importante dans l’innovation médicale et thérapeutique. La Fondation ISREC peut en témoigner. Dans son domaine d’activité – la recherche contre le cancer – elle est à la fois l’héritière, le soutien et la coordinatrice d’une histoire hors du commun, plus que jamais en marche. Allègre soixantenaire, elle est d’abord la continuité d’une impulsion née voici plus d’un siècle : en 1924, quatre mousquetaires de l’oncologie naissante créaient le Centre anticancéreux romand, avec déjà l’intuition qu’il fallait unir des compétences diverses.
La mission ? Soutenir une recherche translationnelle innovante, en rapprochant les découvertes originales des chercheurs des soins aux patients, tout en stimulant la relève scientifique.
Les moyens ? Ils sont pluriels. Un lieu, AGORA. Ce bâtiment iconique intègre le site historique de l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer. Inauguré en 2018, il est géré par la Fondation, qui l’a imaginé, conçu et financé à hauteur de 80 millions de francs. Dans cette enveloppe pluridisciplinaire, au cœur de l’environnement hospitalier lausannois, collaborent des centaines de chercheurs et de praticiens issus de cinq institutions (UNIL, UNIGE, EPFL, CHUV et HUG).
La Fondation ISREC finance aussi trois chaires universitaires tenues par des sommités mondiales : Mikaël Pittet dirige la chaire en immuno-oncologie
de l’Université de Genève. Son collègue Denis Migliorini occupe la chaire en immunologie des tumeurs cérébrales de l’UNIGE. Et à l’EPFL, Nicolas Thomä est titulaire de la chaire Paternot en recherche interdisciplinaire sur le cancer, nommée en l’honneur de l’ancien président et père d’AGORA, Yves Paternot.
Initiative emblématique de la Fondation, le programme TANDEM soutient chaque année une demi-douzaine de projets, dont le principe est qu’ils sont portés conjointement par deux spécialistes : l’un issu du monde de la recherche, l’autre de l’univers clinique. Engagement global annuel : quelque trois millions de francs.
Un Conseil scientifique, qui sélectionne et suit les projets soutenus, garantit la qualité et la crédibilité des choix opérés par la Fondation ISREC, tout comme sa direction scientifique, assurée par la professeure Susan Gasser, ancienne chercheuse à l’ISREC et spécialiste reconnue en biologie moléculaire. Cette composante est fondamentale : elle permet aux donateurs d’avoir l’assurance que leur patrimoine sera utilisé à bon escient.
Innover pour mieux soigner est notre objectif. Il ne peut être atteint qu’en regroupant nos forces. Notre propre histoire en est le plus parfait exemple.
Texte Pierre-Marie Glauser
Président de la Fondation ISREC
Laisser un commentaire