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Digitalisation des bâtiments

23.10.2018
par Thomas Pfefferlé

En connectant les immeubles, il est possible de récolter de nombreuses informations quant à leur fonctionnement technique. La digitalisation des bâtiments constitue une solution centrale dans le développement des smart cities. Elle permet d’améliorer le confort des occupants et d’optimiser l’efficience énergétique du parc immobilier.

Connectés, les bâtiments pourront nous fournir de nombreuses et précieuses données. Objectif: connaître avec un haut degré de précision la manière et le rendement avec lequel fonctionnent leurs installations techniques. La digitalisation des immeubles se développera et s’étendra dans des proportions importantes durant les prochaines années. Ingénieurs informatiques et développeurs d’applications mobiles entretiennent ainsi une étroite collaboration. En proposant leurs services aux propriétaires immobiliers, aux locataires ainsi qu’aux entreprises actives dans la gérance de biens, ils contribuent à l’évolution des pratiques et métiers liés au secteur de l’habitat.

La digitalisation des immeubles se développera et s’étendra dans des proportions importantes.

L’importance des senseurs

La digitalisation des bâtiments peut se décliner en de multiples applications et services. Parmi eux, on peut mentionner tout le suivi possible des installations techniques telles que le chauffage ou encore la ventilation. En munissant ces infrastructures de senseurs, il est ensuite possible de récolter et analyser les données liées à leur fonctionnement. Depuis son smartphone, sa tablette ou encore son ordinateur, on peut alors évaluer l’efficience énergétique des installations techniques de son bien immobilier. Depuis son application mobile, on peut comparer les courbes générées par la récolte de ces données. Un suivi qui permet en outre de déceler rapidement d’éventuels défauts techniques ou encore des erreurs de maintenance.

«Ce type de senseurs peut être installé sur toutes les infrastructures techniques d’un bâtiment». C’est ce que souligne Stéphane Maye, partenaire et membre de la direction chez pom+Consulting, société spécialisée dans le conseil et l’application de solutions digitales notamment destinées au secteur immobilier. Outre les informations qu’on peut obtenir en matière d’efficience énergétique et de fonctionnement technique, il est aussi intéressant d’utiliser ce genre de systèmes pour des raisons de confort. A distance, alors que l’on se rend dans sa maison secondaire par exemple, on peut anticiper son arrivée en démarrant son chauffage. Même chose pour sa piscine, ou même son four par exemple. Tout est possible et les applications s’avèrent nombreuses.»

Plateforme virtuelle complète

Depuis son smartphone, on peut également connaître avec précision l’état de ses réserves de combustible pour le chauffage. En ligne, depuis sa plateforme, il est alors aisé de découvrir les prix du marché afin de décider quand en recommander. A installer sur des biens anciens ou neufs, les différentes senseurs développés par les spécialistes permettent de savoir si son bâtiment nécessite des rénovations. Attentive à ce nouveau secteur en pleine croissance, l’EPFL figure d’ailleurs parmi les entités spécialisées dans ces senseurs. Outre les installations techniques, les façades et leurs propriétés d’isolation, thermique ou acoustique, peuvent aussi être étudiées de près. Ceci étant donné qu’elles sont munies de ces capteurs.

Fines analyses dans les espaces intérieurs

On utilise donc ces dispositifs dans la digitalisation des bâtiments pour en améliorer l’efficience énergétique ou les propriétés thermiques, voire acoustiques. Néanmoins, ils sont aussi utiles dans l’optique d’améliorer le confort des occupants. Par exemple, en analysant la qualité de l’air à l’intérieur, on pourra alors décider de déclencher la ventilation. Même chose pour l’éclairage. Son intensité pourra être finement réglée en fonction de l’heure du jour et de l’ensoleillement dont bénéficient les occupants.

«Dernièrement, Berne a équipé le nouveau bâtiment de la Poste d’un système. Celui-ci permet de connaître le nombre de personnes présentes au sein de l’immeuble ainsi que la dynamique de leurs déplacements», explique Stéphane Maye. «Selon les différentes périodes de l’année, les responsables de la gestion de l’immeuble ont pu se rendre compte que certains étages étaient inoccupés, notamment durant la saison estivale. Ils ont ainsi pu fermer ces étages pendant ces périodes et éviter des dépenses énergétiques inutiles pour les zones concernées.»

Secteur immobilier en pleine évolution

En matière de gérance immobilière, la digitalisation des bâtiments engendre aussi de grands changements qui modifient les pratiques de la profession. Les nombreuses étapes qui interviennent lorsqu’un propriétaire met un bien en location, génèrent des opérations administratives laborieuses. Organisation et planification des visites, tri des dossiers des candidats, sélection mais aussi établissement du contrat de bail. Toutes ces phases répétitives nécessitent la collaboration de plusieurs personnes. Dès aujourd’hui, des outils digitaux sont spécifiquement développés dans l’optique de déléguer ces tâches à des applications mobiles.

«Sur une plateforme élaborée pour optimiser l’exécution de ces démarches administratives, nous pouvons par exemple proposer aux personnes intéressées par un bien de le visiter virtuellement», poursuit Stéphane Maye. «En gagnant un temps précieux, la délégation de ces aspects à une plateforme virtuelle est un avantage certain. Par conséquent, les professionnels pourraient alors se concentrer sur d’autres aspects de leur activité, tels que le conseil ou l’accompagnement individualisé de leur clientèle. Des tâches qui nécessitent bien sûr un contact humain à ne pas négliger.»

La smart société voit le jour

Pour développer les s aspects liés aux smart cities, les applications destinées aux habitants d’un quartier se développent également. Certains outils digitaux permettent d’entrer en contact avec son voisinage ou encore avec les autorités de son agglomération. En cas de besoin, on pourra ainsi demander à son voisin s’il nous prête tel outil ou se tenir informé des événements à venir. Un système déjà partiellement en place dans la ville de Bâle, où l’esprit communautaire propice à ce genre de dispositifs s’avère déjà bien développé.

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