Logements vacants et marché immobilier romand

Depuis plusieurs années, le nombre de logements vacants augmente en Suisse, de sorte qu’au 1er juin 2018, le taux de logements vacants se situe à 1.61 %. Au sein de l’arc lémanique, il est de 1.30 % avec de grandes disparités. 

Le marché du logement se détend, avec une hausse de l’offre par rapport à la demande. Au niveau suisse, le taux de logements vacants est de 1,6 %, au 1er juin 2018. C’est le lieu de rappeler que le marché est en pénurie si ce taux est inférieur à 1.5 %. Le marché immobilier étant très hétérogène, la situation varie d’un canton à l’autre et au sein de chaque canton. Prenons l’exemple de l’arc lémanique où le taux d’habitations vacantes est de 1.30 %, au 1er juin 2018. Le canton de Genève connaît toujours une situation de pénurie avec un taux de logements vacants de 0.53 %, alors tel n’est pas le cas dans le canton du Valais avec un taux de 2.37 %.

Le canton de Vaud connaît un taux de logements vacants de 1.08 %. Naturellement, des habitations bien situées trouveront en général rapidement preneur. Cela étant dit, l’offre doit s’adapter à la demande. La demande pour des appartements de surface réduite a tendance à augmenter et la pression baissière des loyers se fait sentir, surtout dans des régions où le taux de demeures vacantes est élevé ou pour les appartements aux loyers supérieurs. A titre d’exemple, il n’est pas rare que, dans certaines régions, des loyers gratuits soient offerts. L’augmentation de l’offre devrait se poursuivre. En effet, les investisseurs institutionnels sont à la recherche de placements qui leur évitent des intérêts négatifs et l’immobilier reste un placement sûr. Le marché s’autorégule donc afin de lutter contre la pénurie de logements, sans nécessiter d’interventions étatiques.

Texte Philippe Nantermod, Président de l’Union suisse des professionnels de l’immobilier (USPI Suisse)